Listen to the article
Ayline Bekar, 22 ans, a toujours voulu travailler dans le droit. Aujourd’hui étudiante en master 2 « justice, procès, procédures » à l’université Grenoble-Alpes, elle se souvient de son stage de 3e dans un cabinet d’avocats. « Il y avait des piles de dossiers et d’ouvrages juridiques un peu partout sur les bureaux, décrit-elle. Les avocats passaient un temps fou à chercher et à analyser des documents juridiques. »
Rien à voir avec ce qu’elle a trouvé lors de ses stages de troisième année de licence et de master, à peine dix ans plus tard. « La dématérialisation des actes juridiques s’est généralisée, raconte-t-elle. De nombreuses activités des avocats peuvent désormais être automatisées. » Une tendance qui s’est accélérée sans commune mesure ces dernières années avec l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA) dans les métiers du droit. Ces derniers « sont en train d’évoluer profondément, et les futurs juristes doivent y être formés », résume Ayline Bekar, qui, lorsqu’on l’a contactée mi-septembre, sortait de l’IA Week, événement organisé par sa fac de droit.
Ce rendez-vous réunissait justement des professionnels du secteur, des éditeurs juridiques, des « legaltech » (entreprises proposant des solutions numériques aux juristes) et des enseignants et étudiants en droit, afin de réfléchir à l’impact des IA sur les formations et les métiers de la justice. L’année 2025 a vu se multiplier ce type de tables rondes et les rapports sur le sujet. Un intérêt à la mesure de la petite révolution que constitue l’arrivée des « IA juridiques » dans un monde souvent décrit comme assez conservateur.
Il vous reste 82.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.











13 commentaires
Les juristes de demain devront maîtriser autant le droit que la technologie.
Les formations en droit doivent absolument inclure ces nouveautés technologiques.
Toutes ces technologies juridiques vont-t-elles éclipser le travail humain ?
Les ‘legaltech’ semblent prometteuses, mais comment les intégrer efficacement ?
L avenir du droit passe par une collaboration entre humain et intelligence artificielle.
Les avocats avaient du mal à trouver des informations autrefois, maintenant l’IA change la donne.
La dématérialisation des actes juridiques est effectivement une révolution. Espérons que les formations suivent le rythme.
Les employeurs exigent déjà ces compétences.
Je me demande si l’IA ne pourrait pas déshumaniser certaines pratiques juridiques.
Intéressant de voir comment l’IA transforme le domaine juridique. Les juristes doivent s’adapter pour rester pertinents.
Les formations doivent intégrer ces outils dès maintenant.
Tout à fait, mais jusqu’où cette transformation ira-t-elle ?
Les métiers du droit évoluent, mais est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?