Listen to the article
LA LISTE DE LA MATINALE
L’explorateur portugais Magellan débordé par sa soif d’ambition dans le beau film que lui consacre le réalisateur philippin Lav Diaz, deux frères escrimeurs déliés par la violence et la culpabilité dans le saisissant En garde de Nelicia Low, un quasi-trentenaire essoré par la vie dans Laurent dans le vent du trio Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon… Cette semaine, les héros de cinéma ont un peu perdu de leur éclat, mais pas leur capacité à révéler leur véritable nature dans la confrontation à l’autre.
A ne pas manquer
« Magellan » : une contre-épopée coloniale
Fruit d’un long travail de recherche, Magellan n’entend pas raconter la vie de l’explorateur de manière exhaustive, comme le ferait un biopic. Le cinéaste philippin Lav Diaz assume ses partis pris et ses nombreuses ellipses, se concentrant sur quelques épisodes autour de la circumnavigation que le Portugais n’a pu mener à son terme.
Le réalisateur affirme aussi son regard. Si Magellan est le récit d’une aventure coloniale, celle-ci est racontée non d’un seul point de vue occidental, mais par un Philippin, héritier de cette histoire. Lav Diaz se montre généreux dans sa manière de donner à chacun une place dans son contre-récit. Il ne fait pas de l’indigène l’autre, mais plutôt un alter ego.
Il vous reste 90.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









16 commentaires
Un film comme Magellan montre à quel point le récit historique peut être réinterprété avec un regard moderne. C’est une approche rafraîchissante.
Tout à fait, voir ces événements à travers une autre culture enrichit la compréhension.
Opened mon intérêt pour l’histoire coloniale sous un nouvel angle.
Le choix de se focaliser sur des épisodes clés de la vie de Magellan plutôt que de tout raconter est une excellente idée.
C’est vrai, le cinéma gagne en densité quand il se concentre sur des moments forts.
Cela évite la lassitude d’un biopic traditionnel tout en gardant son intérêt historique.
Intéressant de voir comment Diaz aborde la colonisation à travers le regard d’un Philippin. Cela change la perspective habituelle.
Exactement, c’est une manière puissante de déconstruire les narrations dominantes.
La filmographie de Diaz est connue pour sa durée, mais ici, les ellipses semblent bien maîtrisées et pertinentes.
Oui, cela permet de se concentrer sur l’essentiel sans perdre en profondeur.
Un regard philippin sur l’histoire coloniale, c’est une occasion rare de voir ce sujet sous un angle différent.
Diaz a clairement fait ses recherches, et ça se sent dans le film.
J’ai toujours été fasciné par les récits de circumnavigation, et ce film semble apporter une nouvelle lumière sur Magellan.
C’est vrai, surtout quand le film évite le biopic classique pour se concentrer sur des moments clés.
Lorsque les films historiques évitent le récit linéaire, ça devient bien plus captivant. Dommage qu’il ne soit pas plus visible.
C’est souvent le cas pour des films aussi ambitieux, mais l’essentiel est qu’ils existent.