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LA LISTE DE LA MATINALE
Les meilleurs films de la semaine sont curieusement enclins à faire le portrait méticuleux de mondes enclos et très codifiés : un hameau isolé dans les Alpes en 1900 (L’Engloutie, de Louise Hémon), une île allemande en mer du Nord, à hauteur d’enfant, alors que le IIIᵉ Reich s’effondre (Une enfance allemande. Ile d’Amrum, 1945, de Fatih Akin), l’astreignante discipline du théâtre traditionnel japonais (Le Maître du kabuki, de Lee Sang-il), ou une famille rurale face aux mutations de la Chine profonde (Le Temps des moissons, de Huo Meng).
A voir
« L’Engloutie » : les désirs d’une femme à l’école de la montagne
A la toute fin du XIXᵉ siècle, une jeune institutrice, prénommée Aimée (Galatea Bellugi), est une hussarde de la République déléguée en plein hiver dans un hameau isolé des Hautes-Alpes. Hors les quelques enfants, l’essentiel de la population est masculine et parle le patois local, tandis que la neige s’accumule et étouffe tout. Aimée vit et enseigne dans une étable, sur le toit de laquelle on cloue le cercueil du patriarche local en attendant que le sol, encore gelé, s’attendrisse pour permettre un enterrement.
La fable pourrait paraître assez édifiante. Toutefois, s’il s’agit de s’agripper à la figure d’une femme combative, la réalisation s’astreint aux mêmes risques. Petit budget, acteurs en majorité non professionnels, pas d’éclairage artificiel y compris la nuit venue, format quasi carré (le 4/3) au pied d’immenses montagnes.
Aimée n’est pas seulement « engloutie » parce qu’elle est envoyée dans une enclave particulièrement rustique : elle est assaillie d’élans charnels dont elle ne se sent pas spécialement coupable mais qu’elle ne sait pas toujours exactement consommer ou concilier avec une figure d’autorité. Aux confins du réveillon de 1900, alors que tout le monde s’est couché et qu’on s’est repu d’un chamois rôti, trois jeunes hommes l’initient à la pratique locale de la « bouchette », qui consiste à tremper un quignon de pain dans de la gnôle, à le flamber à la bougie, puis à l’avaler alors que perdure la flamme bleue sur le croûton. Manger, engloutir de la lumière : c’est un possible résumé du cinéma. H. Au.
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15 commentaires
Production mix shifting toward Culture might help margins if metals stay firm.
Good point. Watching costs and grades closely.
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If AISC keeps dropping, this becomes investable for me.
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Interesting update on Les films à l’affiche : « L’Engloutie », « Le Maître du kabuki », « La Femme de ménage »…. Curious how the grades will trend next quarter.
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