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Les représailles auront été directes et rapides. Il n’aura fallu que trois jours à l’administration américaine pour sanctionner deux juges de la Cour pénale internationale (CPI), jeudi 18 décembre. A l’origine de cette décision frappant le Géorgien Gocha Lordkipanidze et le Mongol, Erdenebalsuren Damdin, un arrêt, en appel, déboutant Israël de l’une de ses requêtes contre les mandats d’arrêt visant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ex-ministre de la défense, Yoav Gallant, émis le 21 novembre 2024 pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre à Gaza.
Depuis, Israël multiplie requêtes et pressions sur la Cour pour obtenir leur annulation. Jusqu’ici sans succès. Les Etats-Unis sont donc venus en soutien de leur allié. En annonçant ces nouvelles sanctions, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a accusé les deux juges de participer aux poursuites contre MM. Nétanyahou et Gallant « sans le consentement d’Israël » et « en rejetant l’appel d’Israël le 15 décembre ». Alors même que les Etats-Unis ne sont pas membres de la CPI, l’administration Trump semble observer à la loupe les procédures à La Haye.
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7 commentaires
La décision de la CPI concernant Netanyahu et Gallant a visiblement mis Washington en colère. Mais sanctionner des juges est-ce vraiment la bonne méthode ?
Les États-Unis utilisent souvent des mesures coercitives pour influencer les organisations internationales. La CPI pourrait devoir s’adapter ou résister.
Ces sanctions américaines contre des juges de la CPI soulèvent des questions sur l’indépendance de la justice internationale. Pourquoi les États-Unis s’immiscent-ils dans des procédures auxquelles ils ne participent pas ?
L’indépendance de la CPI est effectivement mise à mal. Ces sanctions rappellent aussi le double standard dans la justice internationale.
Les États-Unis soutiennent Israël, leur allié stratégique. La CPI ne reconnaît pas la souveraineté des nations sur leurs affaires internes.
Intéressant de voir que même sans être membre, les États-Unis suivent de près les actions de la CPI. Cela montre à quel point leurs intérêts régionaux influencent leur politique étrangère.
Effectivement, leur implication montre qu’ils prennent très au sérieux les décisions de La Haye, même indirectement.