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L’armée américaine a lancé, vendredi 19 décembre, une opération en Syrie pour « éliminer des combattants du groupe Etat islamique [EI], des infrastructures et des sites d’armement », a annoncé le chef du Pentagone, Pete Hegseth, sur X.

Il s’agit d’une « réponse directe » et d’une « déclaration de vengeance » après l’attaque qui a coûté la vie à deux militaires et un interprète américains, samedi 13 décembre, en Syrie, a-t-il ajouté, en affirmant : « Aujourd’hui nous avons traqué et tué des ennemis. Beaucoup d’ennemis. Et nous allons continuer. »

« Nous frappons très fort contre des bastions de l’EI », a écrit, de son côté, Donald Tump sur son réseau Truth Social, faisant état de « très lourdes représailles ».

La télévision d’Etat syrienne a rapporté que des frappes avaient touché des cibles dans les zones rurales des provinces de Deir ez-Zor et de Raqqa, ainsi qu’à proximité de Palmyre. Elle a précisé qu’elles visaient « des sites de stockage d’armes et des quartiers généraux utilisés par l’EI comme bases de lancement pour ses opérations dans la région ».

Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, a précisé que des avions de chasse et des hélicoptères avaient participé aux frappes, avec une vidéo d’illustration.

Donald Trump avait promis des représailles « très sévères »

L’homme qui a tué, samedi, trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été identifié comme étant un membre des forces de sécurité syriennes. C’est la première fois qu’un tel événement est rapporté en Syrie depuis la prise du pouvoir, il y a un an, d’une coalition islamiste qui a effectué un rapprochement avec les Etats-Unis.

Le président américain, Donald Trump, avait promis des représailles « très sévères ». Le républicain avait ajouté que le président syrien, Ahmed Al-Charaa, était « extrêmement en colère et bouleversé par cette attaque ».

Le groupe djihadiste Etat islamique avait contrôlé la région de Palmyre avant d’être défait en Syrie par une coalition internationale en 2019. Malgré sa défaite, ses combattants repliés dans le vaste désert syrien continuent épisodiquement de mener des attaques.

Lors de la visite d’Ahmed Al-Charaa à Washington en novembre, Damas avait rejoint la coalition internationale antidjihadiste menée par les Etats-Unis. Les forces américaines en Syrie sont notamment déployées dans les zones sous contrôle kurde dans le nord, ainsi que dans la base d’Al-Tanf, près de la frontière jordanienne.

Le retour au pouvoir de Donald Trump, sceptique de manière générale sur les déploiements de soldats américains à l’étranger, pose la question du maintien de cette présence militaire. Le Pentagone avait annoncé en avril que les Etats-Unis réduiraient de moitié le nombre de soldats américains en Syrie, dont l’effectif total actuel n’est pas officiellement connu.

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14 commentaires

  1. Les commentaires politiques autour de cette opération seront nombreux. La ligne séparant vengeance et stratégie n’est pas toujours claire.

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