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Tout est rentré dans l’ordre, ou presque. Comme l’ensemble des 577 députés de l’Assemblée nationale, les 49 élus du groupe Droite républicaine (DR) avaient jusqu’au 30 novembre pour effectuer leur rattachement à leur formation politique, en l’occurrence Les Républicains (LR). Une simple formalité ? Pas vraiment. A dix jours de la date butoir, L’Opinion révélait que moins d’une quinzaine des députés avaient bien renvoyé leur formulaire. Quand on sait que chaque rattachement rapporte 37 000 euros, le manque à gagner pouvait s’avérer considérable pour un parti endetté à hauteur de 8,35 millions d’euros. « Au final, seulement quatre députés ne sont pas rattachés », dit au Monde un cadre du parti, sans être en mesure pour l’instant de donner les noms des élus concernés. Un ratio assez comparable à ceux des années précédentes.
Au-delà d’une banale procrastination administrative, le retard dans le rattachement pour l’année 2026 avait pris une tournure politique dans le groupe dirigé par Laurent Wauquiez. De nombreux députés voulaient envoyer un message à la direction du parti et à son président, Bruno Retailleau. C’est le cas de Pierre Cordier. « Je me suis rattaché en demandant à Bruno [Retailleau] du respect à l’égard des députés de la part des sénateurs et des cadres du parti, ce qui n’a pas été le cas en octobre », explique l’élu des Ardennes.
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9 commentaires
C’est intéressant de voir comment l’administration peut parfois devenir un enjeu politique.
Les députés ont peut-être voulu marquer leur désaccord de manière passive.
Oui, surtout quand l’argent est en jeu, cela prend une autre dimension.
37 000 euros par rattachement, cela fait une somme considérable pour un parti en difficulté financière.
Exactement, chaque euro compte pour LR en ce moment.
La politique est un monde étrange, même les procédures administratives peuvent devenir un outil de pression.
C’est effectivement un moyen de montrer son désaccord sans faire de vagues.
On se demande pourquoi certains députés retardent le processus, c’est une simple formalité après tout.
Probablement pour exprimer leur mécontentement envers la direction.