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Donald Trump n’apprécie pas les héritiers de Nelson Mandela. Le 26 novembre, le président américain a ordonné pour la troisième fois l’arrêt de toute aide à destination de l’Afrique du Sud, en raison du « refus » du gouvernement de reconnaître « les horribles violations des droits de l’homme subies par les Afrikaners », la minorité sud-africaine blanche descendant des premiers colons néerlandais, français et allemands. Populaire dans les courants suprémacistes, la thèse d’un « génocide blanc » agitée par la Maison Blanche soutient que les fermiers d’origine afrikaner seraient massivement la cible de crimes atroces en raison de leur couleur de peau.
Si l’Afrique du Sud est un pays violent, les « meurtres de ferme » ne constituent en réalité qu’une infime partie du nombre extrêmement élevé d’homicides. On en compte une cinquantaine environ chaque année, pour 26 000 meurtres rapportés en 2024. Surtout, la majorité des victimes, des ouvriers agricoles ou des locataires habitant les fermes, sont noirs.
Après avoir maintes fois « regretté » la « désinformation évidente » propagée par la Maison Blanche, Pretoria se rebiffe. L’Afrique du Sud « n’apprécie pas les insultes d’un autre pays », a répondu l’exécutif sud-africain au dernier message du président américain accusant le gouvernement de « tu[er] des Blancs et laiss[er] leurs fermes être confisquées arbitrairement ». Après l’humiliation infligée en mai par Donald Trump au président Cyril Ramaphosa dans le bureau Ovale, l’imposition de droits de douane de 30 % et son éviction du G20 sous présidence américaine, la première puissance africaine estime n’avoir plus grand-chose à sauver de la relation avec son troisième partenaire commercial.
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14 commentaires
Un gouvernement qui se dit protecteur des droits de l’homme devrait yetre plus rigoureux sur les preuves avant de lancer de telles accusations.
Exactement. La désinformation est un réel problème, surtout lorsqu’elle vient d’une grande puissance.
Les tensions diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique du Sud s’intensifient. Comment en est-on arrivé là ? Les enjeux économiques sont-ils aussi en jeu ?
Les politiques commerciales et les intérêts miniers pourraient effectivement jouer un rôle, mais c’est surtout la question des droits humains qui est au premier plan.
Il y a toujours deux facettes à ces conflits : la rhétorique politique et les dessous économiques. À suivre de près.
L’Afrique du Sud a déjà traversé tant d’épreuves, cette polémique est une nouvelle épreuve inutile.
Effectivement, le pays n’a pas besoin de ce genre de tensions pour avancer.
Les Afrikaners sont-ils vraiment victimes d’un génocide ? Les chiffres ne correspondent pas à cette thèse.
Les médias et les politiques devraient utiliser les données factuelles pour éviter de stigmatiser des populations entières.
Les statistiques montrent clairement que le discours sur le « génocide blanc » est exagéré, voire trompeur.
Cette situation montre à quel point le passé colonial continue de peser sur les relations internationales. L’Afrique du Sud mérite une approche plus nuancée.
Tout à fait, les généralisations et les amalgames ne mènent nulle part. La situation est bien plus complexe.
Comment les autres pays africains réagissent-ils à cette situation ? La solidarité continentale pourrait être un facteur clé.
Certains pays peuvent adopter une position plus neutre, mais beaucoup soutiendront probablement l’Afrique du Sud contre ces accusations.