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Pour solenniser, jeudi 27 novembre, l’annonce de la création d’un nouveau service militaire volontaire, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a soigné les symboles. Sur une vaste tribune, de jeunes engagés dans divers dispositifs encadrés par les armées se tenaient, l’air grave, debout derrière lui. Et c’est à Varces-Allières-et-Risset (Isère), dans l’enceinte de la 27e brigade d’infanterie de montagne, prestigieuse héritière de la division alpine, créée en 1944 avec un grand nombre de résistants, rescapés du plateau des Glières, qu’a eu lieu cette allocution.
Mais, malgré la gravité des enjeux et les mots forts du président de la République, qui a appelé « notre nation » à n’avoir droit « ni à la peur, ni à la panique, ni à l’impréparation, ni à la division », c’est dans un climat de relative distance avec les milieux militaires qu’il a lancé son initiative. Un climat lié autant aux contours incertains de ce « service national » qu’aux répercussions de la polémique née des propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui avait appelé, le 18 novembre, à envisager d’« accepter de perdre [nos] enfants », pour soutenir l’effort de défense face à la Russie.
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10 commentaires
La création d’un nouveau service militaire volontaire est une mesure significative, mais les réactions des milieux militaires montrent des divisions profondes.
Pourquoi ce service est-il présenté comme volontaire plutôt que obligatoire ?
Les militaires semblent réticents face aux déclarations récentes du général Mandon.
Le choix de Varces-Allières-et-Risset pour cette annonce n’est pas anodin. Mais le symbole suffira-t-il à convaincre la jeunesse ?
Les propos du général Mandon sur ‘accepter de perdre nos enfants’ sont choquants. Quel message envoyer pour motiver les jeunes à s’engager ?
Cela reflète certainement les tensions internes au sein des armées.
Les armées sont en première ligne, mais les déclarations politiques et militaires semblent parfois contradictoires. Une unité de message serait nécessaire.
Macron appelle à l’union, mais les divisions persistes entre militaires et pouvoir.
La France cherche à renforcer sa défense, mais les doutes des militaires sur l’efficacité de cette mesure pourraient miner ses efforts.
Ce nouveau service volontaire arrive dans un contexte de tensions accrues avec la Russie. Est-ce réellement une réponse adaptée ?