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L’épidémie de grippe saisonnière a commencé dans plusieurs régions de métropole française − Ile-de-France, Normandie et Nouvelle-Aquitaine − et le reste de l’Hexagone devrait rapidement suivre, selon un bilan publié mercredi 3 décembre par l’agence de santé publique. « Toutes les autres régions hexagonales [sont] en préépidémie, excepté la Corse », précise-t-elle. Outre-mer, Mayotte est, elle, frappée par l’épidémie depuis la semaine précédente, tandis que la Guadeloupe et la Martinique sont désormais classées en préépidémie.
La semaine dernière, achevée le dimanche 30 novembre, a été marquée par une « nette augmentation des indicateurs [de la] grippe dans toutes les classes d’âge », a résumé Santé publique France dans son point hebdomadaire sur les principales épidémies de l’automne-hiver.
L’épidémie de grippe saisonnière avait été particulièrement sévère la saison dernière, avec plus de 17 000 décès recensés − contre une moyenne tournant autour de 10 000. Elle avait aussi été exceptionnellement marquée chez les plus jeunes, envoyant de nombreux bébés à l’hôpital. Un taux insuffisant de vaccination a contribué à cette situation même si l’efficacité médiocre du vaccin, en particulier chez les plus âgés, a aussi joué.
L’épidémie de bronchiolite étendue à presque tout l’Hexagone
Cette année, la campagne de vaccination semble démarrer plus efficacement. Le ministère de la santé a annoncé qu’il allait débloquer des stocks de sécurité face à l’inquiétude des pharmaciens, dont certains disent être déjà à court de doses. La vaccination est gratuite pour les publics à risque : tous les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes obèses et de nombreux malades chroniques. Elle l’est aussi pour d’autres catégories, comme la plupart des soignants.
Parallèlement à la grippe, l’épidémie de bronchiolite, qui frappe principalement les bébés, s’est, elle, étendue à presque tout l’Hexagone, là encore la Corse étant la seule épargnée. Les indicateurs sont « proches de ceux observés la saison précédente à la même période », précise Santé publique France, la saison dernière ayant été relativement clémente en matière de bronchiolite alors que plusieurs traitements sont désormais disponibles pour immuniser les bébés.
Du côté du Covid, la circulation du virus semble rester limitée mais l’agence fait toutefois état d’une « légère tendance à la hausse » dans les eaux usées.
18 commentaires
Une nette augmentation des cas de grippe, et rapidement généralisée. Est-ce dû à une souche plus virulente ou à la circulation d’autres virus ?
Les deux sont possibles. La co-circulation des virus peut effectivement renforcer la propagation.
La grippe saisonnière a été particulièrement marquée chez les jeunes l’an dernier. Est-ce un phénomène récurrent ou lié à des circonstances exceptionnelles ?
C’est rare, mais pas inexplicable. Le vaccin a peut-être été moins adapté cette année-là, ce qui a aggravé la situation.
Tous ces chiffres deviennent abstraits. Savoir que 17 000 personnes sont mortes de la grippe met un peu en perspective. J’espère que les gens prendront la vaccination plus au sérieux cette année.
C’est vrai, les chiffres sont écrasants. La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres.
La grippe frappe fort en Ile-de-France, il faut vraiment se méfier. Certaines personnes pensent que c’est une grippe comme les autres, mais ça peut être dangereux.
Tout à fait, surtout pour les plus vulnérables. Il ne faut pas sous-estimer les complications possibles.
Une épidémie de grippe précoce cette année, ça inquiète pour les capacités du système de santé déjà sous tension. La vaccination sera-t-elle plus efficace cette saison ?
C’est vrai que le taux de vaccination a été insuffisant l’année dernière. J’espère que les campagnes de sensibilisation seront plus efficaces cette fois.
Une saison de grippe sévère, plus de 17 000 morts l’an dernier. C’est alarmant, surtout avec la circulation simultanée d’autres virus.
Exactement, la surcharge des hôpitaux est un vrai problème. Espérons que cette année sera moins dure.
La grippe a envoyé beaucoup de bébés à l’hôpital l’année dernière. Quite inquiétant pour les jeunes parents. On le dit souvent, mais la vaccination protège vraiment.
C’est essentiel, surtout pour les enfants qui sont plus fragiles. Il faut mieux communiquer sur l’importance de la vaccination.
La Corse est la seule région pas encore touchée. Est-ce lié à son isolement géographique ou à une réponse sanitaire plus efficace ?
Probablement un peu des deux. L’isolement joue, mais la vaccination et les prophylaxies locales ont pu faire la différence.
Intéressant de voir que Mayotte est déjà en épidémie. Les épidémies ont-elles tendance à commencer plus tôt dans les départements d’outre-mer ?
Oui, souvent les territoires ultra-marins sont touchés plus tôt. Le climat et les échanges transfrontaliers peuvent jouer un rôle.