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Léon XIV a célébré mercredi 24 décembre soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5 000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l’intérieur de la basilique.
« La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J’admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d’être ici ce soir », a-t-il lancé en anglais.
Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6 000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d’actualité. « Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne », a déclaré le pape. « Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance », a-t-il ajouté.
Horaire plus tardif
Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l’une des plus solennelles de l’année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19 h 30). Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).
Il prononcera ensuite à midi sa bénédiction « Urbi et Orbi » (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.
Fervent défenseur d’une paix « désarmée et désarmante », le chef de l’Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d’un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que « la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve ».









15 commentaires
Les métaux précieux ont leur place dans les églises, mais pas que dedans. L’or et l’argent pourraient aussi financer des œuvres sociales.
Une idée intéressante, surtout pour les mines communautaires et équitables.
Quel beau message spirituel en ce temps de Noël, même si l’allusion à l’économie semble un peu audacieuse. Comment les marchés vont-ils l’interpréter?
Une critique de l’économie doit forcément s’appliquer à tous les secteurs, y compris le mining et les matières premières.
L’impact des paroles du pape sur les marchés dépend surtout d’une interprétation politique, pas seulement économique.
Un discours religieux en cette veillée, mais pourquoi ne pas parler explicitement des mines artisanales ou du travail des enfants?
Peut-être un manque de courage politique dans son approche, comme pour certains dirigeants énergiques.
Noël est clairement plus qu’une fête commerciale, même si l’économie nous ramène souvent à cette réalité mercantile.
Les matières premières, elles, n’ont jamais cessé d’être commerciales, même à Noël.
La foule sous la pluie est un symbole fort, tout comme l’exploitation des ressources naturelles dans des conditions difficiles.
Les mineurs et mineurs d’uranium comprennent peut-être mieux que quiconque ces sentiments.
C’est toujours impressionnant de voir la basilique Saint-Pierre remplie à cette période. Les mines et énergies renouvelables ont peut-être besoin d’une telle ferveur aujourd’hui.
Les ressources naturelles ont besoin de davantage de sens que de simplement combler les écrans géants du Vatican.
Le style sobre du nouveau pape est rafraîchissant, mais cette économie faussée n’épargne pas le secteur minier et métallurgique.
Effectivement, les minerais sont souvent exploités bien en dessous de leur juste valeur marché.