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« Parisi, il sait de quoi il parle, il est économiste. » Carmen Calfanti, 53 ans, en est aussi sûre que le sont ses gestes lorsqu’elle confectionne ses sopaipillas, beignets de farine qu’elle vend sur le marché du quartier de Santo Tomas, à La Pintana, à une quinzaine de kilomètres au sud de Santiago. Au premier tour de l’élection présidentielle au Chili, le 16 novembre, Carmen a voté pour Franco Parisi parce qu’il est « différent » et parce que ses trois garçons le lui ont conseillé.

Plus loin sur le marché, Damarhi Carrillo, 19 ans, étudiante en droit, regrette d’avoir voté pour le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast (23,9 %), arrivé deuxième, et non pour Franco Parisi, placé en troisième position (19,7 %) donc écarté. « Maintenant, j’ai peur que Kast, qui veut faire des coupes budgétaires, supprime la gratuité de l’université », dit-elle en démontant le stand où elle travaille les week-ends. Mais « le communisme de [Jeannette] Jara, ce n’est pas possible non plus », ajoute-t-elle.

Damarhi Carrillo, 19 ans, étudiante en droit et vendeuse au marché de Santo Tomas, quartier de La Pintana (Chili), le 5 décembre 2025.
Le marché du quartier de Santo Tomas, à La Pintana (Chili), le 5 décembre 2025.

Inclassable souvent défini comme « populiste », Franco Parisi, 58 ans, a créé la surprise en remportant presque 20 % des voix au premier tour. Aucun sondage n’avait prévu un tel score. Les médias l’avaient ignoré, aucun n’avait couvert la fin de sa campagne le 12 novembre, précisément à La Pintana.

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