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Le chantier est titanesque. Depuis le début des années 2000, la parole des victimes de violences sexuelles dans l’Eglise catholique parvient à se faire entendre, donnant à voir un phénomène systémique et mondial qui n’épargne aucune communauté, aucun pays. Il a fallu pourtant attendre 2014 pour que le pape François, élu un an auparavant, mette en place une commission pontificale consacrée à la protection des mineurs. L’institution, dont le rôle n’est que consultatif, est chargée de veiller à ce que le clergé de chaque pays mette en place les mesures appropriées pour lutter contre ces violences sexuelles.
Jeudi 16 octobre, elle a publié son deuxième rapport en plus de dix ans d’existence. Le premier avait été rendu public en 2024. Le texte communiqué jeudi aux journalistes pointe une grande « disparité » entre les régions du monde et souligne aussi les résistances qui existent encore dans de nombreux endroits lorsqu’il s’agit d’écouter les victimes et de prendre en compte leurs témoignages.
Cette fois la commission, présidée depuis juillet 2025 par l’archevêque de Chambéry, Thibault Verny, s’est appuyée sur des échanges directs avec elles pour élaborer son rapport. Un groupe de discussion comprenant 40 victimes du monde entier a été appelé à contribuer à la réflexion du Vatican sur les moyens de lutte et les préconisations à mettre en place contre les violences sexuelles.
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12 commentaires
Avec ce rapport, l’Église prouve qu’elle prend conscience de la gravité de la situation.
Les témoignages directs des victimes devraient être au cœur de toute réflexion sur ces violences.
Absolument, leur voix doit guider les actions futures.
La lenteur des réformes est frappante. Pourquoi attendre si longtemps pour agir ?
La structure hiérarchique de l’Église explique en partie ces retards.
Enfin, l’Église prend des mesures concrètes pour écouter les victimes. Espérons que cela change les choses sur le terrain.
C’est un pas important vers la transparence, mais les résistances mentionnées montrent qu’il reste encore beaucoup à faire.
Tout à fait d’accord, la mise en œuvre des mesures reste un défi majeur.
Ce rapport montre l’ampleur des résistances internes à l’Église. Quel est le plan d’action pour les surmonter ?
La parole des victimes a mis du temps à émerger, mais c’est un début d’espoir.
La disparité entre les régions est inquiétante. Comment harmoniser les pratiques à l’échelle mondiale ?
Une coordination renforcée entre les diocèses semble nécessaire pour y parvenir.