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Un Thaïlandais a été condamné à la réclusion à perpétuité, vendredi 3 octobre, pour le meurtre du Franco-Cambodgien Lim Kimya, ex-député de l’opposition cambodgienne tué par balles à Bangkok, le 7 janvier. Ekkalak Paenoi, le tueur, est un ancien soldat, qui dit avoir agi pour « rendre service » et dont les confessions lui ont épargné la peine capitale.
Cet assassinat en pleine rue, dans le centre de la capitale thaïlandaise, alors que M. Lim, âgé de 73 ans, et son épouse française venaient de descendre du bus en provenance de Siem Reap, au nord-ouest du Cambodge, porte la marque d’une action commanditée : la police thaïlandaise avait alors identifié un donneur d’ordre, un Cambodgien vivant en Thaïlande, et un autre Cambodgien descendu du bus avec le couple et qui avait pointé la victime au tueur. Ces deux individus, qui se sont enfuis au Cambodge, n’ont jamais été arrêtés. « Nous sommes satisfaits de cette première condamnation. Si mon mari avait été tué au Cambodge, il n’y aurait jamais eu de procès », précise Anne-Marie Lim. Le meurtre de son mari est « un assassinat politique, je n’ai aucun doute là-dessus », dit-elle.
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7 commentaires
Un règlement de comptes politique derrière un meurtre commis en plein jour… La Thaïlande ne peut pas fermer les yeux indéfiniment.
Ils apprécient pourtant l’impunité quand ça arrange le pouvoir.`
Est-ce que ce verdict fera avancer les recherches sur les commanditaires ? J’en doute fort, malheureusement.
Avec les tensions politiques actives, je doute aussi que les autorités cambodgiennes coopèrent pleinement.
L’enquête semble piétiner, c’est inquiétant.
Une condamnation à perpétuité, mais les commanditaires toujours en liberté… Tragique pour la justice et pour la veuve de Lim Kimya.
Effectivement, ces assassinats politiques semblent souvent impunis tant que les instigateurs ne sont pas arrêtés.