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Pour la première fois au Chili, un pinochétiste arrive à La Moneda, le palais présidentiel, par la voie des urnes. L’ultraconservateur José Antonio Kast a remporté, dimanche 14 décembre, 58,1 % des voix au second tour de la présidentielle, une victoire sans appel face à la candidate de gauche, la communiste Jeannette Jara (41,8 %). Le candidat de 59 ans a gagné dans toutes les régions, teintant de bleu l’ensemble du pays, y compris dans le fief historique de la gauche, Santiago et sa banlieue. Son triomphe confirme ainsi le tournant vers l’extrême droite engagé par l’Amérique du Sud.

« Rien ne serait possible si nous n’avions pas Dieu », a déclaré M. Kast, dimanche soir, dans un discours appelant à l’unité, devant des milliers de partisans venus dans le quartier chic de Las Condes, et dont beaucoup se réjouissaient d’avoir « échappé au communisme ».

Pour Cristobal Rovira Kaltwasser, politiste à l’Université catholique pontificale, la différence de presque 20 points avec Mme Jara ne doit pas être interprétée comme une adhésion massive au programme de M. Kast : « Au second tour, on vote souvent pour le moins mauvais, rappelle-t-il. Ainsi, cela ne veut pas dire que 58 % des électeurs sont d’extrême droite et adhèrent aux positions conservatrices de M. Kast, mais qu’ils réclament avant tout une réponse ferme face à la délinquance. »

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7 commentaires

  1. José Antonio Kast réussit là où son père, un proche de Pinochet, avait échoué. Une victoire klaxonneuse pour les conservateurs, mais signe-t-elle un vrai changement politique ?

  2. Marie O. Bernard le

    Il semble que le vote chilien reflète un rejet massif des gouvernements de gauche, mais cela reste une élection et non un plébiscite.

  3. Quel impact cette victoire aura-t-elle sur les politiques minières et énergétiques chiliennes, secteur clé de l’économie nationale ?

  4. Un résultat inespéré pour Kast, mais l’ampleur de la défaite de la gauche montre-t-elle une perte définitive de crédibilité ?

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