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LETTRE DU CAMBODGE
« Preah Vihear fait partie du patrimoine de l’humanité. Le dossier de l’appartenance est réglé. Pourquoi les militaires thaïlandais ont-ils fait ça ? », se désole Pheng Sam Oeun, directeur général adjoint de l’Autorité nationale pour Preah Vihear (ANPV), l’agence cambodgienne qui gère ce temple angkorien situé à la frontière avec la Thaïlande et inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. L’archéologue nous reçoit, début novembre, dans ses bureaux, à quelques kilomètres du promontoire rocheux au sommet duquel est situé le temple.
Preah Vihear n’est pas l’enjeu de la dispute en cours entre Phnom Penh et Bangkok, qui a dégénéré le 24 juillet pendant cinq jours en un grave conflit armé. Mais il semble avoir fait les frais de l’amertume thaïlandaise. Le Monde n’a pas pu accéder au temple mais a rencontré un expert étranger qui y est parvenu et a confirmé les destructions récentes. La BBC a par ailleurs diffusé un reportage révélant les dommages subis. Preah Vihear est un temple hindou dédié au culte de Shiva, datant de l’âge d’or d’Angkor, entre les IXᵉ et XIIᵉ siècles. Il servait de sanctuaire au sein duquel le roi rendait hommage aux divinités et se distingue par le fait d’avoir conservé cette fonction sous six des plus grands souverains angkoriens.
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12 commentaires
Les temples angkoriens sont des trésors inestimables. La Thaïlande et le Cambodge devraient mettre leurs différends de côté pour protéger ces monuments communs.
Tout à fait d’accord. La coopération régionale est essentielle pour sauvegarder ce patrimoine mondial.
Hélas, les enjeux politiques rendent souvent toute coopération difficile dans ces zones.
Quelle tragédie de voir un tel joyau de l’héritage humain subir des dommages en raison de tensions frontalières. J’espère que la communauté internationale interviendra pour protéger ce site précieux.
Malheureusement, les conflits frontaliers entraînent souvent des pertes culturelles irremplaçables. Preah Vihear devrait être préservé à tout prix.
Je me demande quelles mesures concrètes l’UNESCO peut prendre pour empêcher de tels incidents à l’avenir.
Les frappes militaires ne devraient jamais cibler des sites historiques. C’est une violation manifeste de l’éthique internationale.
Espérons que cette destruction servira de leçon pour éviter de futures attaques sur des sites sensibles.
Les militaires thaïlandais devraient rendre des comptes pour ces actes destructeurs.
Preah Vihear est déjà une zone fragile écologiquement. En plus des dégâts culturels, les retombées de bombardements pourraient nuire à l’environnement local.
Les impacts environnementaux sont souvent sous-estimés dans les conflits armés, c’est une vraie préoccupation.
C’est un double désastre : perte culturelle et écologique. Il faut agir rapidement.