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La pluie a repris vendredi dans certaines régions du Sri Lanka et de l’Indonésie, faisant craindre une aggravation de la situation pour les millions de sinistrés des intempéries qui ont fait au total plus de 1 600 morts dans quatre pays d’Asie. Le bilan humain en Indonésie s’est encore alourdi, grimpant vendredi à 867 morts, pour 521 disparus, tous à Sumatra.
Alors que plus de 800 000 personnes sont hébergées dans des abris temporaires, la pluie a fait son retour notamment sur Banda Aceh, à l’extrémité nord-ouest. Région la plus touchée par les destructions, « Aceh pourrait connaître des pluies fortes à très fortes aujourd’hui (vendredi) et demain », a prévenu l’agence météorologique indonésienne.
Le bilan est également très lourd au Sri Lanka où 607 personnes ont trouvé la mort dans les inondations et les glissements de terrain qui ont accompagné le passage la semaine dernière du cyclone Ditwah. Quelque 214 personnes sont toujours portées disparues. Vendredi, les autorités ont lancé de nouvelles alertes aux intempéries pour les régions du centre du pays, déjà ravagées.
La Thaïlande compte 276 morts, quand deux personnes sont décédées en Malaisie. Au Vietnam, des pluies torrentielles ont inondé la province de Lam Dong jeudi faisant au moins deux morts, selon le média Voice of Vietnam qui a fait état de 16 glissements de terrain.
A Sumatra, dans l’ouest de l’Indonésie, les survivants tentent de reconstruire leur vie après les inondations. « La situation est très critique et déchirante en raison des difficultés d’accès à l’aide », a confirmé Nanang Subana Dirja, directeur général de l’ONG Secours islamique indonésien. « L’impact des inondations est généralisé », a déclaré à l’AFP Ade Soekadis, directeur exécutif de l’ONG Mercy Corps Indonésie. La superficie qui s’étend sur trois provinces de Sumatra est plus grande que le Bangladesh, a-t-il ajouté.
Opérations de secours difficiles
Au Sri Lanka, les inondations commencent à se résorber, selon les autorités, même si le pays reçoit à nouveau de fortes précipitations depuis jeudi. Dans la ville de Gampola, les habitants s’activaient vendredi pour déblayer la boue.
Une grande partie de l’Asie connaît actuellement la pleine saison de la mousson, souvent à l’origine d’inondations. Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d’humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes.
Mais écologistes et experts et même le gouvernement indonésien ont souligné la responsabilité de la déforestation dans les crues soudaines et les glissements de terrain.
L’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles, avec plus de 240 000 hectares de forêt primaire disparus en 2024. Jakarta a annoncé mercredi la révocation des permis de huit entreprises soupçonnées d’avoir aggravé les effets de la catastrophe.
Si leur implication dans l’exploitation forestière illégale ou le défrichement de terres est démontrée, « les enquêtes pourraient donner lieu à des poursuites pénales », a déclaré le ministre de l’Environnement Hanif Faisol Nurofiq.
L’ampleur de la catastrophe à Sumatra rend les opérations de secours difficiles. Interrogé sur la possibilité de solliciter l’aide internationale, comme l’a fait le Sri Lanka, l’Indonésie a assuré cette semaine pouvoir faire face seule, malgré les appels d’ONG et de responsables politiques et les témoignages de sinistrés dénonçant l’insuffisance des mesures prises.









9 commentaires
Les pluies qui reviennent en Indonesie et au Sri Lanka sont une mauvaise nouvelle pour les populations sinistrees. Espérons que les efforts de secours s’intensifient rapidement.
Oui, les conditions météo semblent encore défavorables pour les équipes de secours.
Les victimes et les disparus prennent le devant de la scène, mais les impacts économiques et sociaux seront aussi immenses à moyen terme.
Les chiffres des victimes au Sri Lanka et en Indonésie sont alarmants. La coordination internationale devrait se mettre en place rapidement.
Effectivement, une aide extérieure pourrait faire une grande différence.
Ces catastrophes naturelles soulèvent des questions sur la preparedness des infrastructures locales. Etait-il possible de prevoir l’impact à cette echelle ?
L’Indonésie et le Sri Lanka vont avoir besoin de beaucoup de temps pour se remettre de ces catastrophes. La reconstruction sera longue.
Le bilan humain est effroyable, surtout dans la région d’Aceh. Les glissements de terrain et les inondations ont dramatiquéement empiré la situation.
Les autorites doivent agir vite pour eviter d’autres tragedies.