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Le dimanche 24 août, l’équipe de l’association SOS Méditerranée a été la cible de tirs de gardes-côtes libyens alors qu’elle naviguait sur les eaux internationales dans le cadre d’une mission de sauvetage. Le sauvetage, qu’il s’agisse de migrants ou non, est pourtant régi par les mêmes règles internationales partout.

L’ONG SOS Méditerranée est basée en France, son siège est enregistré à Marseille, et plusieurs membres de l’équipage victimes de cet incident sont de nationalité française. Nous, parlementaires français, déplorons l’absence de réaction diplomatique à la hauteur de cette tragédie.

Le jour de l’attaque, les membres de l’équipage à bord de l’Ocean Viking, alertés par un cas de détresse, s’apprêtaient à réaliser un troisième sauvetage en Méditerranée centrale. Conformément au droit maritime international, en raison de la défaillance des autorités libyennes pourtant garantes de la coordination du sauvetage dans cette zone, les autorités maritimes italiennes ont autorisé l’équipage à effectuer un détour pour aller chercher cette troisième embarcation.

Alors que l’Ocean Viking prenait la direction de l’embarcation en détresse, un patrouilleur libyen s’est approché à vive allure du navire et a exigé de façon illégale que le navire quitte la zone puis a engagé une séquence de tirs d’une vingtaine de minutes, mettant gravement en danger l’équipage, les rescapés et le navire.

Au mépris du droit

Grâce au professionnalisme des équipes à bord, aucune victime n’a été à déplorer, mais cette agression sur les membres de l’équipage et les rescapés à bord a causé un traumatisme important, et les dégâts matériels sur le navire et les équipements de sauvetage sont lourds.

La mise en danger, dans le cadre d’une opération humanitaire, au mépris du droit international et maritime, ne peut rester sans conséquences. Nous rappelons que ces humanitaires ont agi dans le plus strict respect du droit maritime international. En effet, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982) établit l’obligation de prêter assistance, obligation renforcée par la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (1974) et la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes (1979).

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