Listen to the article
L’industrie des jeux d’argent s’est retrouvée dans le viseur de la chancelière de l’Echiquier britannique, Rachel Reeves, lors de la présentation de son budget mercredi 26 novembre. Les casinos en ligne seront imposés à hauteur de 40 % à partir d’avril 2026, contre 21 % actuellement, a-t-elle annoncé. Les paris sportifs en ligne verront quant à eux leur taux d’imposition passer de 15 % à 25 %.
De quoi permettre de lever 1,1 milliard de livres (1,25 milliard d’euros) supplémentaires d’ici à 2029-2030, selon un calcul du gouvernement. En 2024, l’industrie des jeux d’argent a versé 2,5 milliards de livres d’impôts.
La mesure est la bienvenue, juge Rachael Henry, chargée de la promotion des politiques du think tank The Institute for Public Policy Research. « Ce segment est sous-imposé au Royaume-Uni, détaille-t-elle. Il ne paye pas de taxe sur la valeur ajoutée et il compte de nombreux opérateurs en ligne basés dans des juridictions offshore qui évitent l’impôt sur les sociétés. »
Dans l’industrie des jeux d’argent (12,6 milliards de livres, en croissance de 9,3 % au cours des 12 mois achevés fin mars 2025), ceux en ligne progressent le plus vite avec des revenus en hausse de 15 %, à 5 milliards de livres, selon des chiffres publiés le 25 novembre par la commission des jeux d’argent, l’entité qui régule le secteur.
Il vous reste 62.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









15 commentaires
Une mesure courageuse, mais est-ce que les joueurs en ligne vont continuer à jouer autant ?
Les habitudes peuvent mettre du temps à changer, surtout si les alternatives restent attractives.
Cette augmentation de taxes semble logique, mais cela pourrait aussi inciter les opérateurs à se déplacer vers d’autres juridictions plus favorables.
Les paradis fiscaux ne manquent pas, hélas.
C’est un risque, mais le gouvernement veut peut-être les forcer à contribuer plus équitablement.
interesting à voir comment cette industrie réagira. Les consommateurs pourraient finir par en supporter le coût.
C’est souvent le cas quand les taxes augmentent.
L’idée de réduire l’évasion fiscale offshore est bonne, mais il faudra suivre l’impact réel sur les revenus de l’État.
Exactement, les calculs théoriques ne reflètent pas toujours la réalité.
Je trouve surprenant que cette industrie ne paye pas déjà de TVA. C’est une lacune étrange.
Effectivement, cela semble incohérent avec d’autres secteurs.
Le Royaume-Uni prend des mesures similaires à celles que d’autres pays ont déjà appliquées. La tendance est claire.
En effet, il y a une certaine uniformisation fiscale en cours.
1,25 milliards d’euros, c’est une somme qui ne peut pas être ignorée, mais en valera-t-il la peine ?
La question est de savoir si cela pèsera plus sur les profits ou les consommateurs.