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« Luis Enrique a un problème », prévient le journal sportif espagnol AS, et l’entraîneur du Paris Saint-Germain (PSG) en est d’ailleurs bien conscient. L’Espagnol espère conclure une année 2025 déjà extraordinaire pour son club par un nouveau sacre, après s’être adjugé le Trophée des champions, la Ligue 1, la Coupe de France, la Ligue des champions et la Supercoupe d’Europe. Et il ne s’était pas caché auprès de TNT Brésil, qu’il aurait préféré un autre adversaire que Flamengo pour la finale de la Coupe intercontinentale de football.

Mais c’est bien le club de Rio de Janeiro, tombeur des Egyptiens du Pyramids FC samedi (2-0), que son équipe va affronter, mercredi 17 décembre, à Al-Rayyan (coup d’envoi à 18 heures, heure de Paris), en clôture de ce mini-tournoi qui réunit les vainqueurs de la principale compétition des six confédérations. « Un rival digne d’une finale pleine de promesses », insiste AS.

Luis Enrique sait que « ce sera très difficile ». « On connaît la qualité de cette équipe, on l’a vue cet été pendant la Coupe du monde [des clubs] », a-t-il développé, samedi, en conférence de presse, après la victoire de ses troupes face à Metz en Ligue 1. Aux Etats-Unis, « Fla » – un de ses surnoms – s’était offert la première place de son groupe en battant notamment le futur champion, Chelsea, (3-1), avant de se faire éliminer en huitièmes de finale par le Bayern Munich (2-4).

Le titre espagnol rappelle surtout que la formation carioca vient de « décroch[er] deux titres en quinze jours » : la Copa Libertadores, le 29 novembre, et le Brasileirão, le championnat national, le 4 décembre. Depuis le début d’une saison « déjà historique », il cumule même quatre trophées, insiste le quotidien brésilien O Globo, qui rêve de le voir « terminer en beauté ».

L’entraîneur de Flamengo, Filipe Luis, a, lui, simplement glissé, à la sortie du succès contre Pyramids : « Nous allons y aller avec toute l’humilité du monde pour essayer de gagner et d’écrire l’histoire ». Comprendre : offrir au club son deuxième sacre dans la compétition – dont le format a depuis été remanié – après celui de 1981.

L’ancien joueur qui a soulevé la Copa Libertadores en 2019 et 2022 sous le maillot Rubro-Negro, mesure bien l’ampleur de la tâche face aux champions d’Europe en titre. Mais il « est aujourd’hui à la tête d’une équipe pleine de stars, façonnée par une décennie de gestion de plus en plus professionnelle, qui a permis au club de rester sans doute la plus forte équipe du continent pendant des années », posait le quotidien britannique The Guardian, fin novembre, avant la finale de la Libertadores contre Palmeiras.

« Mais querido do Brasil »

Si le PSG est un adversaire redoutable, « en termes de club et de passé, Flamengo est bien plus grand », a assuré, de son côté, Felipe Melo, ex-milieu défensif international de la Seleçao, révélé sous les couleurs de la formation carioca, dans un message posté sur Instagram dans la foulée de la qualification aux dépens de Pyramids. Fondé en 1895, « Fla » fut pourtant, à l’origine, dédié à la pratique de l’aviron. Sa section football n’a vu le jour qu’au début du XXe siècle, après une scission chez le voisin et rival de Fluminense.

Mais avec plus de 40 millions de supporteurs à travers le pays, le club est qualifié de « mais querido do Brasil » (le plus aimé du Brésil) et compte parmi ses anciens joueurs des légendes du ballon rond brésilien, à l’instar de Romario, Socrates, Bebeto, Ronaldinho et surtout Zico, l’un des plus grands numéro 10 de l’histoire nationale, qui y a évolué pendant 18 saisons.

Comme son homologue pauliste Palmeiras, il est désormais, « une institution d’envergure européenne, tant en termes de ressources que d’attentes », estime The Guardian. De nature à modifier « la perception de ce qui est réalisable pour les clubs sud-américains. » A commencer par une victoire face au meilleur club actuel du Vieux-Continent ?

Quoi qu’il en soit, « la “finale de rêve” entre Flamengo et le PSG est désormais réalité », pour reprendre la formule d’ESPN Brazil. Et, quelle qu’en soit l’issue, « nous allons essayer d’en profiter un peu », promet auprès de la plateforme brésilienne GETV le défenseur international du Rubro-Negro, Danilo. « Le football, parfois, ne laisse pas le temps [pour ça]. Mais nous sommes impatients. »

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12 commentaires

  1. Pierre V. Durand le

    Une finale passionnante en perspective, même si Luis Enrique aurait préféré éviter Flamengo. L’équipe brésilienne est redoutable.

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