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Si l’œuvre du Hongrois Laszlo Krasznahorkai, récipiendaire du prix Nobel de littérature 2025, s’impose par elle-même comme l’une des plus importantes aujourd’hui, cette distinction témoigne aussi, après la même récompense accordée à la Polonaise Olga Tokarczuk (2019), du dynamisme de la fiction est-européenne.
Très connue dans le monde anglo-saxon où Laszlo Krasznahorkai avait reçu, dès 2015, le prestigieux prix international Booker, considéré comme l’antichambre du Nobel, cette œuvre a eu en France une réception plus tardive et fragmentaire. Ainsi le premier livre qui avait imposé Kraszanahorkai sur la scène de son pays en 1985, Le Tango de Satan, n’a-t-il été traduit qu’en 2000 (chez Gallimard). La continuité de son accueil dans l’Hexagone doit beaucoup à la ténacité et à l’enthousiasme de petits éditeurs, en particulier Cambourakis, qui a fait paraître, entre autres, en version française Seiobo est descendu sur terre (2018), Le baron Wenckheim est de retour (2023) et Petits travaux pour un palais (2024), dans les excellentes traductions de Joëlle Dufeuilly.
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14 commentaires
La littérature hongroise gagne en visibilité grâce à ce Nobel. Un auteur à suivre de près.
Un Nobel qui fait honneur à la diversité littéraire. Peut-être que cela incitera plus de gens à lire Krasznahorkai.
Félicitations à lui! Espérons que cette distinction encourage une traduction plus rapide de ses nouveaux livres.
Une belle reconnaissance pour un auteur aussi puissant que méconnu en France. J’ai hâte de découvrir ses œuvres.
Tout à fait! Son style est unique, bien que complexe.
Dommage que son travail soit si tardivement traduit en français. On passe à côté de grands talents.
C’est souvent le cas pour certains auteurs internationaux.
Krasznahorkai est un écrivain difficile d’accès, mais sa portée est immense. Je me demande quand il sera plus connu en France.
Un prix Nobel pour la littérature d’Europe de l’Est, c’est une très bonne chose. Cela diversifie les voix entendues.
Effectivement, cela montre que la littérature ne connaît pas de frontières.
Intéressant de voir comment les petits éditeurs jouent un rôle clé dans la promotion d’auteurs comme lui.
Oui, leur travail est souvent sous-estimé, mais essentiel.
Je ne connais pas son œuvre, mais ce prix semble être un excellent prétexte pour la découvrir.
Il faut commencent par ‘Le Tango de Satan’, un classique!