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Dans la salle du conseil des ministres retransmis à la télévision, les drapeaux palestiniens ont remplacé les drapeaux colombiens. Premier chef d’Etat du monde occidental à avoir dénoncé un « génocide » en cours à Gaza, Gustavo Petro a rompu, dès le 2 mai 2024, les relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Il n’a cessé depuis de dénoncer les atrocités commises par Israël dans le territoire palestinien.

Mercredi 1er octobre, en apprenant l’interception de la flottille Global Sumud et l’arrestation de deux de ses concitoyennes, Gustavo Petro a décidé d’expulser toute la délégation consulaire israélienne encore en poste à Bogota, avant de dénoncer, dans la foulée, l’accord de libre-échange en vigueur entre les deux pays depuis 2013. Cette diplomatie énergique vaut à Gustavo Petro applaudissements et invectives dans son pays et sur la scène internationale. « Sur ce sujet comme sur d’autres, l’engagement de Petro est cohérent sur le fond et parfois un peu délirant dans la forme », admettent ses partisans.

Les deux Colombiennes qui voyageaient à bord du bateau Hio ont été arrêtées « dans les eaux internationales », a précisé le chef de l’Etat, dénonçant une « violation du droit international ». En exigeant la libération immédiate des deux jeunes femmes, un communiqué du ministère des relations extérieures appelle tous les Etats concernés à se mobiliser pour obtenir la remise en liberté de leurs concitoyens.

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13 commentaires

  1. Camille Thomas le

    Dénoncer un ‘génocide’ à Gaza est une accusation grave. Même si elle est motivée, cette rhétorique pourrait compliquer encore plus les relations internationales.

  2. Sophie Richard le

    L’accord de libre-échange entre la Colombie et Israël, apparemment, ne résiste pas à la pression politique actuelle. Les conséquences économiques pourraient être intéressantes à suivre.

  3. Pierre Robert le

    La présence de drapeaux palestiniens au lieu des colombiens lors du conseil des ministres montre une solidarité, mais aussi un défi aux conventions. Inédit dans un pays occidental, non ?

  4. Antoine Richard le

    Expulser toute la délégation consulaire israélienne après l’incident de la flottille Global Sumud, c’est une réaction riche de symboles. La Colombie prend-elle un risque diplomatique trop grand ?

  5. Antoine Robert le

    Le discours de Petro est clair, mais entre sa cohérence d’objectif et les attitudes extrêmes, la frontière peut être mince. La diplomatie reste un art subtil.

  6. La position forte de Gustavo Petro en faveur de la Palestine marque un tournant dans la politique colombienne. Reste à voir comment les autres pays occidentaux réagiront face à cette audace diplomatique.

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