Listen to the article
« L’essentiel » du groupe communiste et ultramarin censurera le gouvernement, prévient son président
La plupart des députés du groupe communiste et ultramarin (GDR) à l’Assemblée nationale voteront pour la censure du gouvernement de Sébastien Lecornu, même si le premier ministre annonce mardi une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, a prévenu son président, Stéphane Peu.
« L’essentiel » de ses 17 députés « votera la motion de censure » de La France insoumise, a déclaré en conférence de presse M. Peu. « La volonté » de l’exécutif « est de poursuivre la politique mise en œuvre depuis 2017, coûte que coûte, quoi que votent les Français », a conclu le chef du groupe après les « négociations » auxquelles il a participé avec Matignon et l’Elysée la semaine dernière.
La veille, le député de l’Allier Yannick Monnet, membre du groupe, a estimé que « censurer a priori », c’était « s’enliser dans une crise sans issue ». « Nous avons au contraire besoin d’un vrai débat où chacun pourra s’exposer avec des propositions, des arguments et des votes construisant ainsi un budget pour notre pays », a-t-il écrit dans un communiqué.
En réunion de groupe mardi matin, Yannick Monnet est le seul à avoir exprimé cette position, selon l’un des participants à l’Agence France-Presse (AFP) qui rappelle qu’il n’y a jamais de consigne de vote au sein du groupe, qui laisse la liberté à ses députés.
Au cours de la conférence de presse, M. Peu a souligné que le projet de budget pour 2026 dévoilé lundi était « pire que celui imaginé par François Bayrou », avec des « mesures de justice fiscale » diminuées par rapport à celui de l’an dernier.
Il a précisé que son groupe n’était pas « dupe » de la stratégie du gouvernement, qui consiste à s’engager à ne pas utiliser l’article 49.3 au cours de la discussion budgétaire, sans pour autant lever l’article 40, qui interdit aux parlementaires de pouvoir alourdir les dépenses.
Si le gouvernement levait le gage, « ce serait là un geste », mais « de toutes les conversations que l’on a pu avoir ces dernières semaines, ce n’est pas ce qu’il envisage », a-t-il ajouté.
13 commentaires
Le Premier ministre dit pouvoir bouger, mais les mesures proposées ne suffisent pas à apaiser la crise. Quel est le prochain pas?
Sans concessions réelles, les opposants continueront de monter en puissance. L’exécutif doit montrer plus de flexibilité.
Le Premier ministre tente de rassurer, mais les tensions politiques semblent profondes. La suspension de la réforme des retraites suffit-elle à calmer les oppositions?
La censure du gouvernement par le GDR montre bien que les divisions sont plus larges que prévu.
Les promesses sans actions concrètes finissent souvent par alimenter le mécontentement. Espérons que cette fois sera différente.
La politique économique depuis 2017 semble être un point de friction majeur. Pourquoi persister dans une voie qui provoque autant d’oppositions?
L’exécutif semble croire en son plan, mais le dialogue avec l’opposition est peut-être plus crucial que jamais.
Stéphane Peu évoque une volonté persistante du gouvernement de poursuivre sa politique coûts que coûte. Est-ce une analyse réaliste ou un excès de pessimisme?
Les faits semblent lui donner raison, mais peut-être que les négociations futures pourront adoucir les positions.
Yannick Monnet critique une censure préventive, mais n’est-ce pas aussi un moyen de forcer un vrai débat? Le mouvement est-il vraiment sans issue?
La censure peut paraître radicale, mais elle reflète peut-être des blocages trop profonds pour être résolus autrement.
Les divisions entre les groupes parlementaires illustrent un manque de consensus alarmant. Comment sortir de cette impasse?
Un renouveau du dialogue inter-partis est nécessaire, mais personne ne semble prêt à faire le premier pas.