Listen to the article
Quel Benyamin Nétanyahou faut-il croire ? Celui qui s’exprime en anglais devant le président américain, Donald Trump, lundi 29 septembre à la Maison Blanche, pour le remercier de l’ambition de son plan de paix dans le conflit israélo-palestinien ? Celui qui parle à sa base électorale en hébreu, quelques heures plus tard, pour relativiser ses engagements ? Celui qui enregistre dans son bureau une vidéo, samedi 4 octobre, pour dire son optimisme sur la libération rapide des 48 otages retenus par le Hamas ? Celui qui reçoit, discrètement, le même jour, ses ministres d’extrême droite pour tenter d’éviter leur démission dans l’hypothèse d’un arrêt de la guerre ? Ou celui qui parle devant des familles d’otages, dimanche 5 octobre, pour répéter, contre toute évidence, que leur survie est sa priorité absolue depuis le 7 octobre 2023 ?
Le premier ministre israélien, qui cumule, depuis 1996, dix-huit années au poste de chef de gouvernement, navigue à vue dans la crise actuelle, pour reprendre une métaphore maritime. « Je ne sais pas pourquoi vous êtes toujours aussi négatif, putain ! C’est une victoire. Acceptez-la », lui aurait dit Donald Trump, visiblement agacé de le voir louvoyer, vendredi 3 octobre, après l’annonce d’un « oui, mais » du Hamas au plan de paix, selon le récit de Barak Ravid, un des journalistes les mieux informés à Washington et Jérusalem.
Il vous reste 79.95% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
10 commentaires
Je me demande comment les citoyens israéliens perçoivent ces contradictions. Est-ce que cela affecte leur confiance dans leur gouvernement?
Les divisions semblent profondes, et cela pourrait effectivement influencer l’opinion publique à long terme.
La situation est délicate, mais il est crucial de trouver un équilibre entre les impératifs sécuritaires et les considérations humanitaires. Nétanyahou a-t-il les moyens de concilier les deux ?
C’est un défi immense, surtout avec les pressions internes et externes que son gouvernement subit.
Nétanyahou semble effectivement jongler entre plusieurs discours. Cela peut-il nuire à la crédibilité d’Israël sur la scène internationale?
C’est un risque, surtout dans un contexte aussi tendu où chaque déclaration est analysée minutieusement.
Trump semble frustré par l’attitude de Nétanyahou. Est-ce que cela montre une tension réelle entre les deux hommes, ou juste un malentendu temporaire?
Les tensions diplomatiques sont fréquents dans ce genre de crise, mais elles peuvent aussi révéler des divergences plus profondes.
Intéressant de voir les différentes facettes de la position de Nétanyahou. La politique internationale est souvent un jeu complexe de discours adressés à différents publics.
Exactement, et cela met en lumière les défis diplomatiques auxquels Israël est confronté actuellement.