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Lentement mais sûrement, l’épargne-retraite d’entreprise creuse sa place dans la panoplie financière de ceux qui peuvent en profiter. Selon une étude Natixis Interépargne-Toluna dévoilée le 16 octobre, 65 % des salariés équipés en plans d’épargne collectifs considèrent ces dispositifs comme des placements-clés de leur stratégie d’investissement, un taux qui grimpe à près de 80 % pour les sondés davantage aguerris en matière financière.
« Ces résultats montrent que cette forme d’épargne devient un levier à part entière de constitution d’un patrimoine », commente Patrick Behanzin, directeur marketing, offre et digital, membre du comité exécutif de Natixis Interépargne.
Pour mémoire, le PER collectif (PERcol), qui remplace progressivement l’ancien PERco (fermé aux souscriptions), profite, lorsqu’il est mis en place, à l’ensemble des salariés dès lors qu’ils ont trois mois d’ancienneté. Ce plan retraite concerne également les dirigeants de petites et moyennes entreprises (moins de 250 salariés) qui ont accès, à titre individuel, aux mécanismes avantageux de l’épargne salariale, donc du PER collectif.
L’apanage des grosses structures
Renforcés par plusieurs mesures contenues dans la loi sur le partage de la valeur du 29 novembre 2023, les dispositifs d’épargne salariale (intéressement, participation, etc.) restent toutefois avant tout l’apanage des grosses structures. La part des salariés y ayant accès atteint en effet à peine 20 % dans les entreprises employant moins de 50 personnes alors qu’elle grimpe à 88 % dans celles comptant 1 000 salariés ou plus.
Cependant, les lignes bougent. « En 2024, près de 20 000 entreprises supplémentaires, essentiellement des TPE-PME [très petites, petites et moyennes entreprises], se sont équipées en épargne salariale », indique l’Association française de la gestion financière (AFG). Si l’on se réfère aux données publiées par cette même association professionnelle le 8 octobre, l’encours des plans d’épargne-retraite collectifs (constitués d’environ 80 % du nouveau PERcol et 20 % d’anciens dispositifs Perco) atteignait, fin juin, 36,7 milliards d’euros, un chiffre en hausse annuelle de 12,9 %. Ces plans équipaient à la même date 251 800 entreprises (+ 9 % en un an) et 4,5 millions de salariés (+ 6 %).
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12 commentaires
Le PER collectif semble être une évolution positive, mais sera-t-il suffisant pour compenser les lacunes des systèmes de retraite par répartition ?
Probablement pas à lui seul, mais c’est un pas dans la bonne direction.
Intéressant de voir que de plus en plus de salariés considèrent ces plans comme essentiels pour leur future retraite. Cela montre une prise de conscience sur l’importance de l’épargne à long terme.
Effectivement, cette tendance devrait s’amplifier avec la généralisation du PER collectif.
Mais est-ce que ces plans sont vraiment accessibles à tous les employés, notamment dans les PME ?
Je trouve surprenant que seulement 65% des salariés voient ces plans comme clés, alors qu’ils offrent des avantages fiscaux très intéressants.
Peut-être que beaucoup sous-estiment encore les bénéfices à long terme.
Avec des taux de participation aussi élevés, on peut s’attendre à une augmentation des actifs sous gestion dans ce type de produits financiers.
Les PME profitent aussi de ce dispositif selon l’article. Une bonne nouvelle pour les petites entreprises qui veulent offrir des avantages à leurs équipes.
Oui, c’est une étape importante pour l’égalité des chances en matière d’épargne retraite.
Je me demande si ce type d’épargne retraite sera le standard dans quelques années, surtout avec les reformas des retraites actives.
Ce changement de système, du PERco au PER collectif, est-il vraiment avantageux ? Les détails des conditions sont-ils plus favorables ?