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Repartira, repartira pas ? Chacun guette le rebond tant attendu de l’économie chinoise, mais il n’arrive toujours pas. S’installe désormais l’idée qu’il ne viendra pas du tout, ou pas avant longtemps. L’hypothèse qui a prévalu un temps d’un délai prolongé de la reprise après les années de pandémie s’est effacée pour laisser place à un diagnostic plus chronique.
L’économie chinoise tourne désormais au ralenti. Au troisième trimestre, son produit intérieur brut a certes crû de 4,8 %, porté notamment par sa machine à exporter ou par la construction de ses ponts et lignes ferroviaires. Mais le sentiment du citoyen normal est plus frileux. Durant les huit jours de congé de la fête nationale, autour du 1er octobre, chaque personne a dépensé 0,6 % de moins qu’en 2024 en moyenne, et 2,6 % de moins qu’en 2019, devenue l’année de référence d’un rythme disparu.
Malgré le discours officiel très encadré et une censure de plus en plus stricte sur les sujets économiques, certains intellectuels se permettent d’évoquer ce ralentissement au long cours que tout le monde constate.
C’est notamment le cas de Yao Yang, professeur connu pour son franc-parler qui dirigea longtemps l’école nationale de développement, au sein de l’université de Pékin, avant de rejoindre l’université de Shanghaï. Lors d’une conférence devant une école de commerce début septembre, il a découpé en quatre phases l’histoire contemporaine de la Chine.
D’abord, sous Mao Zedong, il y a eu la période où tout le monde ne pouvait qu’aller passivement dans le même sens, puis a commencé une deuxième phase de « réveil » à partir de l’ouverture économique, dans les années 1980, lorsque l’énergie de la nation a été libérée. Ce bond aurait été suivi par deux décennies d’« effritement », car avec la croissance économique extrêmement rapide des années 2000 et l’accession à l’Organisation mondiale du commerce des problèmes majeurs ont surgi, dont une forte corruption et les inégalités.
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17 commentaires
Une croissance limitée à 4,8% semble élevée, mais le sentiment populaire raconte une autre histoire. La Chine a-t-elle atteint ses limites économiques ?
Cette divergence entre macro-économie et micro-économie est troublante. Les chiffres restent à interpréter avec prudence.
Les données sur la consommation durant la fête nationale sont alarmantes. Cela reflète-t-il une baisse permanente de la confiance ou juste un ajustement post-pandémie ?
Les deux scénarios sont possibles. La prudence des ménages pourrait durer si le marché de l’emploi continue de se dégrader.
Les 4,8% de croissance au troisième trimestre sont-ils vraiment encourageants face à ce contexte de ralentissement ?
C’est une performance techniquement positive, mais surement pas satisfaisante sur le long terme.
Les secteurs miniers comme le cobalt ou le graphite pourraient souffrir de cette faiblesse de la demande chinoise. Quelles alternatives explorez-vous ?
Les marchés occidentaux et indiens reforge leurs chaînes d’approvisionnement, une tendance à suivre de près.
La censure sur les débats économiques en Chine est un sujet délicat. Comment les analystes étrangers saisissent-ils ces signaux économiques indirects pour leurs modèles ?
Ils croisent les données officielles avec des indices comme le trafic aérien ou les ventes de voitures, souvent plus révélateurs.
Les intellectuels chinois qui critiquent cette stagnation prennent un risque. Leur témoignage pourrait-il accélérer des réformes nécessaires ?
Peut-être, si le gouvernement décide que leur cir contraints comme lammad est plus coûteux que les bénéfices.
Le pessimisme croissant en Chine devrait influencer la demande en uranium pour ses centrales nucléaires, un secteur clé pour l’énergie. Des ajustements dans les projets miniers seraient-ils à prévoir ?
En effet, si la croissance ralenti, les investissements dans les infrastructures énergétiques pourraient être repoussés.
Cette analyse de la stagnation économique chinoise est très instructive. Comment cela pourrait-il affecter les exportations de métaux comme le cuivre et le lithium, essentiels à ses industries électroniques ?
Les investisseurs en métaux industriels devront surveiller de près les indicateurs de limmel. Cette dynamique pourrait durer.
Une demande affaiblie pourrait effectivement peser sur les prix des matières premières, surtout si la consommation intérieure ne suit pas.