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« Trahison ! » Mardi 14 octobre, le cri de l’« insoumis » Antoine Léaument dans l’Hémicycle vient accueillir le président des députés socialistes, Boris Vallaud, qui monte à la tribune pour son discours. Le Landais vient répondre au discours de politique générale du premier ministre, Sébastien Lecornu, qui a promis la suspension de la très décriée réforme des retraites comme le réclamaient les socialistes. Il fera comprendre que les députés du Parti socialiste (PS) ne voteront donc pas la censure. Le fruit de plusieurs jours de négociations avec le chef du gouvernement, et de tensions entre le Parti socialiste et le reste de la gauche.
Les socialistes, qui s’enorgueillissent de cette suspension comme d’une victoire inédite pour le mouvement social depuis l’abandon du contrat première embauche (CPE) en 2006, sont depuis sous le feu de La France insoumise (LFI). Les troupes de Jean-Luc Mélenchon y voient là une nouvelle preuve par l’exemple d’une trahison de la gauche. Depuis la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu et le satisfecit du PS, les « insoumis » ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour pilonner l’annonce.
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7 commentaires
Le dialogue entre le PS et le gouvernement montre qu’on peut obtenir des avancées sans tout jeter par la fenêtre.
Si même la gauche s’entredéchire, qui défendra réellement les retraites ? Une question qui mérite réflexion.
Le Parti socialiste navigue en eaux troubles en acceptant cette suspension sans censure. La gauche peut-elle vraiment croire à une victoire ?
La suspension des retraites est déjà un pas significatif pour le mouvement social.
Mais cela ne suffit pas à rattraper la perte de crédibilité du PS face à LFI.
Une suspension temporaire ne résout pas les tensions profondes à gauche. Vraiment, que faire maintenant ?
Le PS vend cette suspension comme une victoire, mais le reste de la gauche voit cela comme une trahison. La stratégie est ambivalente.