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Rompue à nager dans une mer de rumeurs et de corbeaux, la justice corse est aussi torpillée par de fausses informations. Le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, a ouvert lundi 8 décembre une enquête préliminaire pour « faux, usage de faux », « dénonciation calomnieuse », « violation des secrets professionnels et des enquêtes » après qu’une note fallacieuse sur le banditisme insulaire a été diffusée ce week-end à des médias et à des particuliers.

Les investigations, qui ont été confiées à la direction interdépartementale de la police nationale de Haute-Corse, portent sur un fichier frauduleux – dont Le Monde a été destinataire –, intitulé « Bilan 2025 parquet anticriminalité corse », qui ne comporte ni sigle ni en-tête mais arbore une apparence d’officialité. Celui-ci dit recenser en 48 pages l’activité de 21 bandes criminelles et met en exergue les connexions supposées entre la voyoucratie, le monde économique et la sphère politique.

« Ce document n’est pas authentique et n’a pas été produit par le parquet de Bastia non plus que par l’une ou l’autre des autorités judiciaires exerçant sa compétence en Corse, martèle M. Navarre. Les informations relayées par ce document sont pour l’essentiel datées et pour nombre d’entre elles non étayées voire parfaitement mensongères, avec pour conséquence une dénonciation gratuite et parfois la mise en danger de personnes nommément désignées. »

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10 commentaires

  1. Un exemple de plus de la désinformation qui prospère sur les sujets difficiles. La lutte contre ce phénomène doit être une priorité.

    • Les réseaux sociaux amplifient souvent ces problèmes, mais les espèces traditionnelles ne sont pas exemptes de responsabilités.

  2. La justice corse a déjà assez de défis sans avoir à gérer des fausses informations. Espérons que les responsables seront rapidement identifiés.

  3. Pierre J. Moreau le

    Une autre manipulation de l’information qui nuit à la confiance dans nos institutions. Espérons que cette enquête aboutira rapidement.

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