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La donne a changé pour Javier Milei depuis son succès aux élections législatives d’octobre en Argentine. Le Sénat a ainsi approuvé, vendredi 26 décembre, le premier budget en deux ans du président ultralibéral. Après les députés, la Chambre haute a validé le budget 2026 de la troisième économie d’Amérique latine par 46 voix pour, 25 contre et une abstention à l’issue de plus de huit heures de débat.

Javier Milei a appliqué, depuis son élection, à la fin de 2023, une drastique cure d’austérité budgétaire, qui a contribué à une décélération spectaculaire de l’inflation (de plus de 200 % sur un an à la fin de 2023, contre 31 % actuellement), au prix néanmoins d’une récession en 2024 et de pertes de dizaines de milliers d’emplois. Faute de majorité au Parlement, il gouvernait sur la base du budget de 2023, reconduit, plombant les financements de certains services publics.

Il a été cependant conforté à la fin d’octobre, lors d’élections législatives de mi-mandat, et a réduit les vacances d’été des parlementaires pour les faire plancher sur ses projets de réforme avant la fin de l’année.

Fin d’un plancher de financement pour l’éducation

Le budget approuvé vendredi prévoit une inflation de 10,1 %, une croissance du PIB de 5 % pour l’année 2026 et réaffirme l’objectif d’équilibre des comptes publics pour le pays très endetté, soutenu financièrement par le FMI et les Etats-Unis.

« Nous n’allons pas dépenser plus que ce que nous gagnons, nous allons mettre de l’ordre dans nos comptes », a lancé le sénateur Ezequiel Atauche, membre du parti présidentiel, à l’ouverture des débats.

Lors du vote, les sénateurs ont également approuvé un chapitre controversé qui supprime les planchers de financement pour l’éducation, la science et la défense, et impose des exigences administratives plus strictes aux universités pour accéder aux transferts de fonds.

« Quand vous irez vous coucher ce soir, dites à vos enfants : “Je suis content parce que j’ai détruit le système éducatif” », a pesté le sénateur d’opposition José Mayans.

Parmi les projets du président, la réforme du travail est celle susceptible de rencontrer de plus fortes résistances et de mobilisations dans la rue.

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11 commentaires

  1. La réduction des dépenses publiques pour maîtriser l’inflation est une stratégie courageuse, mais les conséquences sociales semblent lourdes.

  2. Les réformes structurelles sont nécessaires, mais est-ce la bonne approche pour sortir la troisième économie d’Amérique latine de la crise ?

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