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Les destins personnels des souverains entraînent avec eux ceux des nations. Celui d’Henry VIII a provoqué la naissance d’une nouvelle religion au XVIe siècle. Désireux de se séparer de son épouse, Catherine d’Aragon, qu’il souhaitait remplacer par sa maîtresse, Anne Boleyn, le monarque anglais a demandé l’annulation de son mariage au pape Clément VII. En vain. Le roi divorcera malgré tout et sera excommunié en 1534. En conséquence, le souverain d’Angleterre proclame l’acte de « suprématie » par lequel il devient le chef unique et suprême de l’Eglise d’Angleterre, créant la religion anglicane. Une confession qui compte aujourd’hui quelque 110 millions de fidèles, bien au-delà du Royaume-Uni.
C’est l’histoire de ce schisme qui a pesé sur les épaules du roi Charles III lorsqu’il a pénétré vers 12 h 20, jeudi 23 octobre, dans la chapelle Sixtine afin de prier avec le pape Léon XIV. En visite d’Etat au Vatican avec son épouse, Camilla, les 22 et 23 octobre, le roi a ainsi effectué un geste historique, qui, à défaut de revenir sur la séparation entre les deux Eglises, les a rapprochés plus que jamais depuis cinq cents ans.
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8 commentaires
Le pape Léon XIV semble être un pontificat particulièrement ouvert au dialogue œcuménique.
Intéressant de voir comment l’histoire religieuse influence encore les relations politiques aujourd’hui.
Quelle initiative émouvante que ce dialogue spirituel entre le pape et le roi !
Ce geste symbolique marque-t-il vraiment un tournant dans les relations entre l’Eglise catholique et l’anglicane ?
Peut-être pas un tournant, mais certainement un pas vers la réconciliation.
Curieux de savoir quelle place aura cet événement dans les manuels d’histoire des siècles à venir.
Sans doute comme un moment de rapprochement historique.
À condition que des gestes concrets suivent cette rencontre symbolique.