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Sur Google Maps, c’est un mot qui flotte dans la mer Méditerranée. On a beau zoomer, rien. Juste le bleu sur le plan, quelque part entre la Sicile et l’île italienne de Pantelleria. Mais Ferdinandea a autrefois existé. En 1831, le volcan sous-marin Empédocle entre en éruption et fait émerger un rocher de 69 mètres de haut, d’une circonférence de 5 kilomètres. La nouvelle île est inhabitable mais devient un enjeu géopolitique.

Dans une Europe empêtrée dans les rivalités entre Etats, ce roc attise les convoitises. Les Napolitains le baptisent Ferdinandea en l’honneur de Ferdinand II, roi des Deux-Siciles. Les Anglais, qui maîtrisent Malte, le nomment île Graham et plantent l’Union Jack. Quant aux Français, qui viennent de coloniser l’Algérie, ils s’y intéressent. Expéditions scientifiques et opérations militaires se succèdent. Jusqu’à ce que, quelques mois plus tard, l’île s’engouffre sous la mer. Aujourd’hui, le rocher est toujours là, à moins d’une dizaine de mètres sous la surface.

Cette histoire, qui semble tout droit sortie d’un livre d’aventures de Robert Louis Stevenson ou d’un album de Hergé, le Français Clément Cogitore l’a découverte par hasard, chez un bouquiniste à Palerme. Il est tombé sur un livre ancien, Dell’isola Ferdinandea e di altre cose, de Salvatore Mazzarella. Ce point de départ a donné lieu à d’intenses recherches.

Clément Cogitore au MuCEM, à Marseille.

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