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L’instabilité politique et la recherche chaotique d’un budget n’ont pas empêché le marché français des fusions-acquisitions de prospérer en 2025. Les opérations annoncées ayant impliqué une entreprise française, à l’achat ou à la vente, entre le 1er janvier et le 17 décembre 2025, ont totalisé 192 milliards de dollars (163 milliards d’euros), en hausse de 31 % par rapport à la même période de 2024, selon les calculs du spécialiste des données financières London Stock Exchange Group.
« C’est une dynamique que l’on retrouve sur tous les continents, et en particulier aux Etats-Unis, souligne Jérémie Marrache, coresponsable des activités de fusions-acquisitions en France chez Goldman Sachs. Une fois digérée l’annonce en avril de la mise en place des droits de douane par Donald Trump, les volumes de transactions ont décollé au second semestre. » Au total, la valeur des rapprochements d’entreprises dans le monde a atteint 4 800 milliards de dollars, en hausse de 41 % en 2025, selon Dealogic, ce qui en fait le meilleur millésime après 2021, année de tous les records.
Sur fond de dérégulation financière menée par le nouveau président américain, l’année a été marquée par 70 transactions d’une valeur supérieure à 10 milliards de dollars. A l’image du rachat pour 55 milliards de dollars de l’éditeur de jeux vidéo Electronic Arts mené par le fonds saoudien PIF, le fonds américain Silver Lake et Affinity Partners – le fonds de Jared Kushner, un gendre de Donald Trump –, la plus importante opération de LBO (leveraged buy-out), autrement dit rachat par effet de levier, depuis la crise financière de 2008. Sans oublier, bien sûr, la bataille à laquelle se livrent Netflix et Paramount pour s’emparer de Warner Bros. Discovery.
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11 commentaires
Les fusions-acquisitions battent des records malgré l’instabilité politique. Quels secteurs portent cette dynamique ?
Intéressant, mais on devrait voir des impacts sur les emplois et les réductions d’effectifs.
La tech et les énergies vertes semblent tirer la croissance de ces opérations.
Une hausse de 41 % des transactions mondiales, c’est impressionnant. Les droits de douane n’ont pas freiné l’enthousiasme.
Les marchés ont rapidement absorbé cette nouvelle, signe d’une forte résilience.
L’année 2025 confirme que les tendances macroéconomiques pancraient malgré les perturbations politiques.
C’est la preuve que les marchés ont leurs propres règles, parfois déconnectées de la géopolitique.
Je me demande comment cette explosion des fusions se traduit sur les cours des matières premières, notamment le pétrole.
Une bonne question, la concentration des entreprises influence souvent les prix à long terme.
Les ‘mega deals’ dominent le paysage. Cela pourrait créer des oligopoles et poser des questions de concurrence.
C’est un risque réel, surtout dans les secteurs stratégiques.