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Semaine à haut risque pour l’exécutif. Au débat budgétaire menacé d’enlisement s’ajoute la colère du monde agricole. Les mobilisations des éleveurs de bovins ne faiblissent pas contre le plan du gouvernement pour endiguer la propagation du virus de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), apparu fin juin, en Savoie. Le protocole visant à l’abattage systématique des cheptels contaminés, dès le premier cas détecté, a suscité colère et angoisse dans le Sud-Ouest, où plusieurs foyers de contamination de cette maladie touchant les bovins (mais non transmissible à l’homme) sont apparus.
Hasard du calendrier, les Etats européens sont amenés à se prononcer cette semaine, avant le 20 décembre, sur l’accord de libre-échange prévu entre l’Union européenne et les Etats du Mercosur. Un traité honni par les agriculteurs, qui le juge déloyal, quand le gouvernement soutient qu’il est « inacceptable en l’état ».
Un climat abrasif, propice aux actions musclées des syndicats, mobilisés pour faire obstacle aux abattages mais aussi bloquer des autoroutes voire des routes nationales. « Ça fait des mois que c’est inflammable. Personne ne se posait la question de savoir si ça allait arriver ou pas, la question c’était : quand et où ? », a appuyé, samedi, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, premier syndicat agricole, sur BFM-TV. L’exécutif, encore marqué par le précédent de la crise agricole de 2024, admet que cette nouvelle colère trahit « un mal-être plus profond », selon la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, dimanche sur Europe 1.
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7 commentaires
Pourquoi le gouvernement persiste-t-il avec le Mercosur malgré l’opposition massive des agriculteurs ?
Parce que les enjeux économiques sont probablement énormes, mais au détriment de qui ?
La situation agricole est explosive. Le protocole d’abattage et les tensions autour du Mercosur ajoutent encore de l’huile sur le feu.
Oui, la colère est légitime. Les éleveurs se sentent abandonnés par le gouvernement.
Le Mercosur est vraiment un sujet sensible. Les agriculteurs ont l’impression qu’on sacrifie leur avenir.
La dermatose nodulaire contagieuse est un vrai fléau. Mais la méthode choisie par l’État est-elle la bonne ?
Les abattages massifs soulèvent des questions éthiques et économiques. Y a-t-il des alternatives ?