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Si ce n’est toi, c’est donc ton beau-frère. Donald Trump Jr, le fils aîné du président, et ses investissements dans les cryptos et les jeunes pousses avaient presque fait oublier le mari d’Ivanka Trump, Jared Kushner. Erreur. Ce n’est pas parce que le gendre du président américain joue les émissaires auprès de Vladimir Poutine, concernant la guerre en Ukraine, après avoir été l’un des négociateurs du cessez-le-feu à Gaza, qu’il a perdu son accès privilégié aux pétrodollars des monarchies du Golfe. Au contraire.
Affinity Partners, le fonds créé par Jared Kushner, figure parmi les investisseurs prêts à financer le projet de rachat de Warner Bros Discovery par Paramount Skydance pour 108 milliards de dollars (93 milliards d’euros), annoncé lundi 8 décembre. Un apport dont le montant (non divulgué) est par nature modeste par rapport aux 24 milliards de dollars mis sur la table par des fonds souverains saoudiens, qataris et émiratis. En revanche, « M. Gendre », qui fut conseiller à la Maison-Blanche lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), a forcément pesé dans ce soutien.
Conflit d’intérêts
Jared Kushner avait déjà prouvé son entregent au Moyen-Orient en collectant 2 milliards de dollars auprès du fonds public d’investissement saoudien (PIF) lors de la création d’Affinity Partners en 2021, puis 1,5 milliard, fin 2024, auprès de Qatar Investment Authority et Lunate, un fonds d’Abou Dhabi. En septembre 2025, il avait joué un rôle central pour réunir PIF, le fonds californien Silver Lake et Affinity Partners, au sein du consortium qui a racheté le géant des jeux vidéo, Electronic Arts, pour 55 milliards de dollars.
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18 commentaires
Ces fusions montrent encore une fois l’importance d’un carnet d’adresses au plus haut niveau.
C’est souvent la clé dans les grandes opérations financières.
Kushner a déjà prouvé son influence dans d’autres secteurs. Est-ce que l’énergie sera le prochain ?
A-t-on des détails sur les autres investisseurs dans cette opération ? Les liens avec le secteur des minerais sont-ils mentionnés ?
Inquiétant de voir des fonds souverains majoritairement dans les médias. Est-ce une bonne chose pour la liberté de la presse ?
C’est une question complexe, mais c’est un sujet à suivre de près.
Les investisseurs ont des intérêts financiers avant tout, mais l’influence politique reste une question.
Encouragé par l’actualité sur les métaux, cette fusion remet-elle en lumière l’intérêt d’écouter les commentaires de marché ?
Tout à fait, les marchés évoluent rapidement et ces mouvements peuvent donner des pistes.
Intéressant de voir le rôle de Kushner dans ces fusions. Est-ce que cela pourrait influencer les politiques énergétiques des États-Unis à l’avenir ?
C’est possible, surtout avec ses liens avec le Golfe. À surveiller de près.
Il faut voir si ces investissements sont purement financiers ou s’ils ont un impact politique.
Est-ce que ces fusions vont changer la donne pour les géants des médias aux États-Unis ?
Cela dépend des stratégies futures, mais ça pourrait redessiner le paysage médiatique.
Des pétrodollars saoudiens et émiratis dans les médias américains… Comment ça ne va pas créer des tensions géopolitiques ?
C’est un argument qui peut inquiéter, mais les investisseurs cherchent avant tout des retours sur investissement.
Kushner a vraiment des connexions impressionnantes. Est-ce que son passé à la Maison-Blanche est un atout ou un handicap ?
Un atout, probablement. Ces réseaux lui ouvrent des portes que d’autres n’ont pas.