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Aux confins orientaux du Népal, dans la glaciale et vertigineuse face nord du Jannu Est (7 468 mètres) sur laquelle ils ont ouvert une voie baptisée « Sommet des pieux », à la mi-octobre, les alpinistes français Nicolas Jean et Benjamin Védrines n’étaient pas tout à fait seuls. Tel un ange gardien, le drone du vidéaste Thibaut Marot a bourdonné à leurs côtés lors des trois jours d’ascension, doublant leur performance athlétique d’une prouesse technologique.
Parfois à moins de deux mètres du binôme, l’œil mécanique de l’engin de 900 grammes et 70 centimètres a capturé sans le son le langage des corps de cette réalisation extrême. « On n’a jamais utilisé la radio pour confirmer que tout allait bien, sauf le soir au bivouac car il ne pouvait pas voler de nuit », retrace Benjamin Védrines. Gestes saccadés, spasmes des corps… Du camp de base, à 4 700 mètres d’altitude, le vidéaste et le staff népalais – un sirdar (chef d’expédition), un cuisinier et ses deux aides – ont « vécu l’émotion en direct, confesse Thibaut Marot. On a tous pleuré ». Ses images rares, qui deviendront un film, feront probablement le même effet aux spectateurs.
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17 commentaires
Encore une preuve que le progrès technologique peut améliorer l’inhumain dans des endroits où le facteur humain est limité.
Et ce n’est que le début. Les drones pourront bientôt être utilisés dans bien d’autres disciplines extrêmes.
Ces drones pourraient-ils un jour remplacer les sherpas pour certaines tâches ?
Difficile, car ils ne remplaceront jamais le savoir-faire et le contact humain. Mais ils pourraient les assister.
Fascinant de voir comment la communication peut évoluer dans des environnements si hostiles.
Cela ouvre aussi la voie à une meilleure gestion des secours en montagne.
Dommage que le drone ne puisse pas voler de nuit. Cela aurait pu doubler son utilité en situation critique.
Les batteries et les conditions extérieures limitent encore leur autonomie. C’est un défi technique majeur.
L’alpinisme gagne en technicité, mais quelle prise de risque pour ces drones ! 900 grammes contre les vents glacés, c’est impressionnant.
La présidentielle est là, ils plusieurs fois résistent probablement mieux qu’on ne le pense.
La preuve que même dans les conditions les plus hostiles, l’innovation technologique trouve sa place.
Surtout quand les enjeux de sécurité sont aussi élevés. Espérons que cela inspire d’autres expéditions.
Les images doivent être à couper le souffle. On imagine déjà l’impact émotionnel du film final.
Toute la force de l’alpinisme capturé par cette technologie. Un vrai mélange de tradition et de modernité.
Incroyable comment la technologie transforme l’alpinisme. Les drones pourraient vraiment être la clé pour des expéditions plus sûres.
Est-ce que ces drones pourraient aussi aérer les ascensions en cas de vent ?
Oui, surtout pour les terrains aussi extrêmes. Cela permet aussi de garder un impact humain minimal sur ces environnements fragiles.