Listen to the article
L’œuvre est si fragile qu’elle doit être bougée tous les quinze jours pour éviter qu’elle ne se dégrade à la lumière. Longue de 40 mètres, appliquée sur une bande de papier transparent très fin, enroulée, elle représente une suite de paysages d’Ile-de-France illustrant l’enchaînement des saisons. Une boîte en bois, doté d’un dispositif lumineux, permet de faire défiler les différents tableaux que l’on découvre par rétroéclairage. Signée du peintre, graveur et architecte-paysagiste Louis Carrogis dit « Carmontelle » (1717-1806), cette œuvre est l’un des trésors du château de Sceaux (Hauts-de-Seine), conservée dans ses réserves parmi quelque 15 000 autres pièces et qu’une exposition, présentée dans les anciennes écuries, offre l’occasion de découvrir.
Profitant de l’opération de récolement (inventaire) imposée tous les dix ans aux établissements labellisés « Musées de France », le château a imaginé cette exposition qui permet non seulement de mettre en lumière des œuvres, objets et céramiques (150) rarement ou jamais montrés dans le parcours permanent, mais aussi de dévoiler, pour un public de non-spécialistes, les conditions de leur acquisition et de leur conservation.
Il vous reste 69.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
8 commentaires
Une exposition à ne pas manquer, surtout pour les amateurs d’histoire de la région parisienne.
Les œuvres fragiles nécessitent des soins particuliers, c’est fascinant de voir comment elles sont préservées.
Oui, la conservation des œuvres d’art est un enjeu majeur.
Quel trésor se cache dans les réserves du château de Sceaux ! Curieux de découvrir cette exposition.
Vous avez raison, les musées ont souvent des pépites cachées.
Carmontelle est un artiste méconnu, une belle occasion de le redécouvrir.
40 mètres de paysage… Quelle prouesse technique pour l’époque !
Absolument, la technique utilisée est tout aussi remarquable que l’œuvre elle-même.