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Depuis janvier 2023, le broyage des poussins, qui consiste à tuer les oisillons âgés d’un jour qui ne servent pas aux élevages, est interdit en France dans la filière des poules pondeuses. Mais cette interdiction n’a pas totalement mis un terme à cette pratique, autorisée à perdurer dans les filières destinées à produire de la viande.
Des images diffusées jeudi 23 octobre par l’association L214, issues d’un couvoir à La Boissière-en-Gâtine, dans les Deux-Sèvres, montrent en effet des oisillons qui sont envoyés vivants sur un tapis roulant vers un broyeur. Certains poussins sont lancés par un opérateur comme des balles de ping-pong directement vers la machine, d’autres y sont poussés par une raclette, quand ils ne sont pas directement écrasés. Ces images difficiles à visionner, tournées entre le 1er août et le 26 septembre, illustrent les lacunes de la réglementation entrée en vigueur en 2023, l’une des rares avancées en faveur du bien-être animal actées lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, avec la fin de la castration à vif des porcelets.
L’interdiction ne concerne que la filière des poules pondeuses d’œufs en coquille, le plus souvent des œufs bruns vendus directement aux consommateurs. Pour ces élevages, les couvoirs ont développé des techniques d’ovosexage, qui permettent de détecter in ovo le sexe des embryons de poussins, et de les trier avant l’éclosion. Mais une première limite a consisté à accorder une souplesse à la filière des « ovoproduits » (les blancs, jaunes ou œufs entiers, fournis sous forme liquide à l’industrie agroalimentaire, généralement issus d’œufs blancs).
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9 commentaires
Ces images rappellent à quel point le bien-être animal est souvent sacrifié pour des raisons économiques. Une véritable réforme semble nécessaire.
Cette pratique est choquante. Pourquoi ne pas interdire complètement le broyage des poussins dans toutes les filières, pas seulement pour les poules pondeuses ?
C’est une question de rentabilité économique, malheureusement. Peut-être qu’avec plus de pression publique, les choses pourraient évoluer.
Tout à fait d’accord. La souffrance animale ne devrait pas être tolérée au nom du profit.
La réglementation actuelle est clairement insuffisante si cette pratique continue. Quelles solutions existent pour y mettre fin définitivement ?
Des alternatives comme le sexage in ovo pourraient être envisagées, mais elles demandent des investissements coûteux.
Dommage qu’aucune solution n’ait encore été trouvée pour éviter autant de souffrances. L’élevage industriel doit évoluer.
Je comprends l’importance de la régulation, mais voir des images aussi crues me remplit de tristesse. Comment pouvons-nous en arriver là ?
C’est une réalité difficile, mais nécessaire de la montrer pour éveiller les consciences.