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Décollage en beauté pour le Ballet de l’Opéra national de Paris avec deux programmes de rentrée. Au Palais Garnier, le best seller Giselle, sublime nocturne suspendu entre la vie et la mort, ressort son histoire d’amour trahi, chorégraphiée en 1841, remontée en 1991 par Patrice Bart (1945-2025). A l’Opéra Bastille, la soirée intitulée « Racines » distingue trois artistes d’époques différentes en évoquant leurs fondamentaux. Romantisme voluptueux et tragique à main droite avec Giselle, géométrie dansée à main gauche dans « Racines », les danseurs parisiens appuient sur la détente de leur versatilité avec fougue.
Très attendue, la traversée proposée par « Racines », triplette générationnelle imaginée par José Martinez, directeur de la Danse à l’Opéra national de Paris, se révèle organique. Elle s’ouvre avec Thèmes et Variations, créé en 1947, à New York, par George Balanchine (1904-1983). Avec 26 danseurs, cette pièce rend un hommage électrique au grand style académique de Marius Petipa (1818-1910), auquel Balanchine fut formé à Saint-Pétersbourg (Russie). Sous deux lustres de cristal, le vocabulaire est passé à la moulinette et fait advenir ce classique abstrait dépouillé de toute narration.
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11 commentaires
Les danseurs parisiens ont une fois de plus prouvé leur excellence technique. Quelle performance!
Ils méritent vraiment tous les compliments, après une telle saison.
Le mélange entre romantisme et géométrie dansé semble prometteur. J’ai hâte de voir comment cela fonctionne en pratique.
C’est exactement ce qui rend cette programmation si intéressante et inédite.
José Martinez a réussi à créer une passerelle entre les époques avec ‘Racines’, un programme audacieux et profond.
Voir Balanchine à côté de Petipa, quelle claque pour l’histoire de la danse!
Deux programmes aussi différents mais brillants, cela montre la richesse du répertoire de l’Opéra de Paris.
Tout à fait, ils n’ont pas peur d’oser et cela paie!
Giselle est toujours un chef-d’œuvre captivant, mais je me demande comment cette nouvelle programmation mettra en valeur sa puissance émotionnelle.
J’espère qu’ils ne simplifient pas trop les nuances pour les nouvelles générations.
La chorégraphie de Patrice Bart est intemporelle, elle saura sans doute émouvoir même les plus critiques.