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L’avenir du charbon se joue plus que jamais en Asie. En 2024, la Chine et l’Inde ont concentré ensemble plus de 70 % de la consommation mondiale de ce combustible fossile, comme le rappelle l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport annuel sur l’état du charbon, publié mercredi 17 décembre. Et l’appétit de la région pour cette source d’énergie particulièrement polluante ne faiblit pas.
En Chine, qui extrait et brûle plus de la moitié du charbon mondial, la consommation devrait rester stable en 2025 comparé à 2024, une année record en volume. Le pays projette l’ouverture de nombreuses centrales électriques au charbon : selon l’AIE, 42 gigawatts (GW) de nouvelles capacités ont été approuvées au cours des trois premiers trimestres de l’année. Quant à l’Inde et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), elles « seront les moteurs de la croissance » de la demande de charbon dans les prochaines années, résume Keisuke Sadamori, directeur des marchés de l’énergie à l’AIE. La consommation devrait y augmenter, respectivement, de 3 % et 4 % en moyenne chaque année jusqu’en 2030.
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13 commentaires
Cette concentration de la consommation de charbon en Asie montre le déséquilibre des efforts climatiques mondiaux. Qui va prendre le relais ?
Un dilemme entre développement et durabilité. L’Asie devra choisir une voie, mais laquelle ?
Le chemin sera long, car les infrastructures existantes ne permettent pas un virage immédiat.
L’Asie domine la consommation de charbon, mais cela pose des questions sur les engagements climatiques. Comment concilier croissance et transition énergétique ?
La Chine et l’Inde privilégient encore la croissance économique à court terme. Un changement de cap semble loin.
Les investissements dans les énergies renouvelables progressent, mais le charbon reste indispensable pour l’industrie et le chauffage.
La dépendance à l’égard du charbon en Asie est alarmante, surtout avec les projets de nouvelles centrales en Chine. Quelles alternatives crédibles existent ?
Le solaire et l’éolien gagnent du terrain, mais leur déploiement est trop lent pour remplacer le charbon à temps.
Le charbon n’est pas près de disparaître, malgré les discours écologiques. La nécessité industrielle et économique prime.
La stabilité de la consommation en Chine pourrait masquer des délocalisations d’usines dans d’autres pays asiatique, où les normes environnementales sont moins strictes.
Un article complet sur le sujet serait bienvenu pour comprendre les enjeux économiques et environnementaux. Abonnez-vous pour la suite ?
L’AIE souligne la stabilité de la demande en Chine, mais l’Inde et l’Asean devraient verser 3 à 4 % par an. Ces chiffres reflètent-ils une réalité ou une projection optimiste ?
Avec l’essor démographique et industriel, ces prévisions semblent réalistes, même pessimistes pour le climat.