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Huit juges chargés des questions d’immigration à New York ont été limogés, lundi 1ᵉʳ décembre, par le ministère de la justice, a annoncé mardi l’association qui les représente, sur fond de tensions entre leur profession et l’administration Trump.
Selon l’Association nationale des juges chargés de l’immigration (NAIJ), qui confirme des informations de presse, les huit magistrats officient tous au 26 Federal Plaza, à Manhattan, qui abrite une cour chargée d’étudier les cas des migrants tentant de régulariser leur situation.
Depuis des mois, des policiers fédéraux aux visages masqués arpentent quotidiennement les couloirs de ce bâtiment et procèdent à des arrestations de migrants à la sortie des audiences, sous l’œil de la presse, également présente chaque jour.
Plusieurs scènes d’empoignades par la police, de familles séparées, ont fait le tour du monde, faisant du 26 Federal Plaza un lieu emblématique du brutal tour de vis opéré par l’administration Trump à l’égard des migrants en situation irrégulière dans le pays.
On ignore ce qui a présidé au choix des huit juges limogés. Mais ils rejoignent les quelque 90, selon un calcul du New York Times, congédiés durant l’année dans l’ensemble du pays (sur environ 600). Pour les associations de défense des migrants, ces départs visent à remplacer les juges sortants par des professionnels plus alignés avec la politique gouvernementale.
Mobilisation face aux opérations policières
Cette annonce survient alors que, durant le week-end, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Manhattan pour empêcher une possible intervention de la police de l’immigration (ICE) contre des vendeurs de rue. La police de New York a procédé à plusieurs interpellations.
Fin octobre, une opération de même ordre de la police fédérale dans la très touristique Canal Street avait également provoqué des rassemblements de personnes tentant de s’y opposer. En tant que « ville sanctuaire » pour les migrants, la ville de New York limite volontairement la coopération entre ses autorités locales et les services fédéraux d’immigration, mais elle n’empêche pas leurs opérations.









15 commentaires
Pourquoi cibler spécifiquement ces huit juges? Y a-t-il des tentatives pour intimider ceux qui restent?
Difficile de croire à une simple coïncidence. La pression semble bien réelle.
Une nouvelle étape dans la guerre opposant l’administration à l’immigration régulière. Des familles séparées, des scènes de violence… jusqu’où ira-t-on?
Le climat doit être insoutenable pour ceux qui travaillent sur place.
Encore une décision controversée de l’administration Trump qui alimente les débats sur l’immigration. Les juges limogés sont-ils vraiment responsables des tensions ou des politiques plus larges?
On parle surtout de procédures expéditives, mais est-ce vraiment la faute des juges ou du système lui-même?
La situation semble tendue. Peut-on espérer un changement après les élections?
Le limogeage de juges immobiliers est-il une stratégie pour affaiblir la défense des migrants ou simplement une mesure sans conséquence ?
Les deux, probablement. Chaque mesure renforce le contrôle sur l’immigration.
Ces limogeages rappellent malheureusement les pratiques autoritaires observées ailleurs. La indépendance de la justice est-elle menacée?
C’est une question légitime. La justice doit rester neutre, surtout dans un domaine aussi sensible.
Le 26 Federal Plaza est devenu un symbole des politiques migratoires brutales. Même les juges n’échappent pas aux purges.
C’est effectivement le reflet d’une administration qui ne recule devant rien pour imposer sa vision.
Étonnant de voir à quel point cette administration met à mal les institutions démocratiques. En 2021, quel sera le bilan de ces réformes?
On peut craindre des effets durables sur l’accueil des migrants aux États-Unis.