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Un premier geste porteur d’espoir après deux ans et demi de lutte dans la rue et au Parlement. Tout en se gardant de crier victoire, les syndicats et la gauche accueillent, évidemment, de façon plus que favorable les propos de l’ex-première ministre Elisabeth Borne, qui s’est dite ouverte, mardi 7 octobre, dans un entretien au Parisien, à l’idée de discussions sur une possible suspension de la réforme des retraites. Les opposants à la très impopulaire loi du 14 avril 2023, qui repousse progressivement de 62 ans à 64 ans l’âge d’ouverture des droits à une pension, veulent maintenant que cette prise de position, de la part de celle qui a porté le texte incriminé, se concrétise, certains allant même jusqu’à réclamer la suppression de la mesure contestée.
Parmi les organisations de salariés, c’est Sophie Binet qui a réagi publiquement la première. Dans une déclaration à l’Agence France-Presse (AFP) quelques minutes après la mise en ligne de l’interview de Mme Borne, la secrétaire générale de la CGT a estimé que l’ancienne cheffe du gouvernement faisait « volte-face », ce qui constitue un « aveu » : la loi d’avril 2023 « est un échec », a-t-elle martelé. Son homologue de la CFDT, Marylise Léon, a, pour sa part, affirmé à l’AFP que les affirmations de l’ex-locataire de Matignon constituent « un signal positif ».
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8 commentaires
Les syndicats ont raison de pousser pour une suppression totale, cette réforme n’a jamais été légitime.
Totalement d’accord, c’est une victoire du pouvoir des syndicats et de la pression sociale.
Cette ouverture des discussions est un pas dans la bonne direction, même si la suspension totale de la réforme serait plus logique.
Je pense qu’il faut aller jusqu’au bout et annuler complètement cette réforme.
Je reste sceptique, combien de fois des promesses de discussions ont abouti à des réformes finalement appliquées sans changement ?
C’est vrai, la méfiance est de mise, mais cette fois, la pression est forte.
On verra ce que donnent ces discussions, mais l’important est que l’ex-première ministre reconnaisse l’échec de sa politique.
Oui, un aveu d’échec est un début de solution.