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Le divorce est consommé, en attendant la séparation des biens. Ainsi se dessine, du point de vue transatlantique, la publication de la stratégie de sécurité nationale par la Maison Blanche, vendredi 5 décembre. Cet exercice classique, qui permet de formaliser les priorités d’une administration mais aussi plus largement sa vision du monde, marque une rupture historique. Jamais encore un document officiel de cette nature n’avait été marqué par une telle nonchalance envers les adversaires de l’Amérique, et une telle maltraitance réservée à ses alliés traditionnels, surtout européens.

Deux pages et demie pour un enterrement : voilà la place consacrée à l’Europe, dans ce texte d’une trentaine de pages. Ce continent sera « méconnaissable dans vingt ans ou moins », si les tendances actuelles se poursuivent. « [Son] déclin économique est éclipsé par la perspective réelle et plus abrupte d’un effacement civilisationnel. » Les symptômes énumérés ? La chute de la natalité, la perte des identités nationales, la répression des oppositions politiques, la censure de la liberté d’expression, « l’asphyxie réglementaire », et bien entendu, en premier lieu, l’immigration. « A long terme, il est plus que plausible qu’en quelques décennies au maximum, certains membres de l’OTAN seront à majorité non européenne », prétend le document.

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14 commentaires

  1. Cette stratégie semble révéler un affront délibéré envers les partenaires européens. Quelles conséquences concrètes pourraient en découler ?

  2. Antoine Richard le

    Ce document reflète-t-il vraiment la pensée majoritaire en Amérique, ou simplement celle d’une administration en fin de mandat ?

  3. Antoine X. Moreau le

    Un ton véritablement condescendant envers l’Europe, comme si les défis étaient uniquement internes. Les critiques semblent manquer de nuances.

  4. Antoine Robert le

    L’accent mis sur le déclin démographique et culturel en Europe paraît exagéré. D’autres facteurs économiques et technologiques jouent aussi un rôle crucial, non ?

  5. Cet assemblage de critiques semble plus partisan qu’objectif. Les Européens devraient ils y voir une opportunité pour relancer leur cohésion ?

  6. La Maison Blanche semble oublier que les alliances se construisent sur des intérêts partagés, pas sur des jugements unilatéraux.

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