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Quatre-vingts ans après sa création, la Sécurité sociale se trouve à un moment charnière. Pour rétablir son équilibre, alors que la branche maladie plonge, serait-on prêt à contribuer plus ou à être remboursé moins ? Quoi qu’on en pense, la résolution de l’équation budgétaire suppose de véritables choix politiques sans cesse repoussés pour cause d’instabilité gouvernementale.
Sur le haut de la pile des urgences du futur exécutif figure un premier casse-tête à cinq lettres : PLFSS, pour projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026, à adopter avant la fin de l’année. François Bayrou avait évalué à 5 milliards d’euros le montant des économies à réaliser, sur les 10 milliards d’euros d’augmentation de la dépense de santé qu’il anticipait pour 2026.
Mais, selon les acteurs de la santé et les spécialistes du budget, il n’est plus possible d’éviter un véritable débat sur le financement du système de protection sociale. La première donnée de l’équation est connue : l’Assurance-maladie voit ses déficits s’aggraver – 13,8 milliards d’euros en 2024, 16 milliards évalués pour 2025, 19,4 milliards projetés à l’horizon 2029, selon les documents budgétaires.
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7 commentaires
Un débat nécessaire mais délicat, surtout en période d’instabilité politique. Comment équilibrer finances publiques et accès aux soins?
Les choix seront difficiles, mais éviter les réformes pourrait aggraver la situation.
5 milliards d’économies, 10 milliards de dépenses prévues… les chiffres donnent le vertige. Comment la Sécu peut-elle survivre?
Sans réforme structurelle, le système ne tiendra pas, à mon avis.
Il faudrait peut-être réfléchir à une refonte complète du modèle de financement.
La Sécu est malade et personne ne semble avoir de remède miracle. Et si on écoutait davantage les acteurs de terrain ?
Justement, leur expertise est cruciale, mais les politiques peinent à agir à long terme.