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Le Kremlin affirme avoir fait une « proposition » à la France concernant le chercheur Laurent Vinatier, emprisonné en Russie

« Il y a eu des contacts appropriés entre notre partie et les Français. En effet, une proposition a été faite aux Français concernant [Laurent] Vinatier », chercheur emprisonné en Russie depuis juin 2024, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jeudi lors de son point presse quotidien. « La balle est dans le camp de la France maintenant », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Le chercheur français Laurent Vinatier, lors d’une audience au tribunal de Zamoskvoretski, à Moscou, le 16 septembre 2024.

Lors de sa ​conférence de presse annuelle ‍le 19 décembre, Vladimir ​Poutine avait ‍déclaré ne rien connaître du ​dossier et ‌promis de se ​pencher sur le cas du chercheur français, en réponse ‌à une question d’un journaliste de TF1-LCI.

Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 par un tribunal russe à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », alors qu’il collectait des « informations militaires » pouvant être « utilisées contre la sécurité » de la Russie. L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance.

En août, il avait comparu devant un tribunal russe pour des accusations d’espionnage qui, si elles étaient confirmées, risqueraient d’alourdir considérablement sa peine. L’enquête a été prolongée et Laurent Vinatier pourrait connaître un nouveau procès pour espionnage fin février 2026, selon son avocat français. Le chercheur avait déclaré en août ne s’attendre « à rien de bien, à rien de positif » après avoir appris ces nouvelles accusations.

Spécialiste de l’espace post-soviétique, âgé de 49 ans, Laurent Vinatier était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.

Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas.

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9 commentaires

  1. Il est troublant que la situation des prisonniers étrangers en Russie se dégrade. La communauté internationale doit increments pression pour obtenir des résultats.

  2. Les déclarations de Peskov sont toujours ambiguës. Attendons de voir si cette fois-ci, il y a réellement des progrès ou si c’est une manœuvre pour gagner du temps.

  3. Quelle que soit la nature de ces négociations, il est crucial que la France et ses alliés coordonnent leurs efforts. Des actions isolées pourraient affaiblir leur position.

  4. Antoine G. Richard le

    Les propositions du Kremlin concernant les prisonniers érodiens sont souvent floues. La France devrait demander des preuves tangibles avant de réagir.

    • C’est juste, mais la priorité est de libérer Laurent Vinatier. Ni la Russie ni la France ne gagneront en retardant des négociations concrètes.

    • La Russie utilise souvent ces « propositions » comme un outil de propagande. Il faut rester sceptique jusqu’à ce que des actions réelles soient entreprises.

  5. Antoine Richard le

    Le fait que Poutine ignore initialement l’affaire Vinatier puis envoie des propositions par l’intermédiaire du Kremlin est révélateur de leur stratégie politique.

    • C’est un classique dans leur gestion des dossiers sensibles. Ils veulent minimiser les répercussions tout en paraissant coopératifs.

  6. La condamnation pour « informations militaires » semble être un prétexte courant pour cibler les chercheurs étrangers. La France doit défendre ses ressortissants avec plus de fermeté.

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