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Tir de barrage contre un éventuel retour de Sébastien Lecornu à Matignon
L’hypothèse que Sébastien Lecornu soit renommé à Matignon a provoqué, vendredi, sans surprise, un tir de barrage de la part de l’opposition, mais aussi d’une partie du camp présidentiel. « Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination », a affirmé la ministre démissionnaire de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur Franceinfo.
« Cela n’enlève rien au mérite » de Sébastien Lecornu, mais « c’est le message que nous envoyons aux Français » qui poserait problème, quatre jours après la démission surprise de l’ex-ministre des armées seulement quatorze heures après avoir composé son équipe gouvernementale. « Il faut entendre ce que les Français nous disent, a-t-elle ajouté. Ce que les Français attendent, c’est une rupture. Et donc il faut que ce [nouveau] premier ministre soit en rupture avec les gouvernements précédents (…). Ce doit être une personnalité qui n’est pas du camp macroniste. »
« A trois reprises depuis un an, un premier ministre a été nommé avant que des partis se mettent d’accord sur le fond, sur un compromis, et ce premier ministre, à chaque fois, a été renversé ou contraint à démissionner », a également souligné le secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, sur France 2. Il ne faut « pas donner le sentiment de s’acharner à vouloir garder la main sur tout », a-t-il encore mis en garde.
« Si on repart avec un gouvernement “Lecornu II”, ça ne va pas être un bon signal, a encore jugé le patron de l’UDI et du groupe centriste au Sénat, Hervé Marseille, dont le parti a pris ses distances avec la macronie. Quelqu’un qui a travaillé dans l’opacité, qui a été obligé de démissionner et qui reviendrait dans ces conditions-là, on voit bien que les forces politiques [seraient] très mal à l’aise, voire hostiles. » « Il faut partir d’une page blanche », a-t-il ajouté.
12 commentaires
On attend des solutions concrètes pour relancer l’économie et la production nationale, pas des répétitions de scénarios politiques décourageants.
Tout à fait. Les Français ont besoin de changements tangibles, pas de retour en arrière.
La transition écologique semble être un point de discordance majeur, mais aussi une opportunité pour des compromis réalistes.
Le secteur minier attend des signaux clairs sur les projets d’extraction et de régulation. Vivement des annonces pragmatiques !
Intéressant de voir comment cette réunion pourrait influencer les politiques énergétiques et minières, un enjeu crucial pour la transition écologiste.
Oui, surtout après les dernières crises énergétiques, ça sera un sujet primordial.
Macron paraît bien isolé s’il ne parvient pas à convaincre d’autres partis. La cohésion nationale est à ce prix.
Pourquoi exclure RN et LFI ? La démocratie ne devrait-elle pas inclure tous les points de vue, même les plus critiques ?
Les extrêmes n’ont pas toujours contribué à des solutions équilibrées par le passé.
C’est une question de stratégie politique, même si cela peut sembler ограничивающим.
Avec les tensions internationales et la guerre en Ukraine, cet accord doit absolument prendre en compte la sécurité énergétique.
Une renomination de Lecornu à Matignon serait effectivement difficile à justifier après ces événements récents.