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Le rendez-vous avec le mandataire judiciaire a eu lieu mardi 2 décembre. L’Association Recherche Education Action (AREA), placée en liquidation, s’apprête à licencier ses dix salariés. Ainsi s’achèveront dix années d’accompagnement social des résidents de bidonvilles de la métropole de Montpellier. « Nous n’avions pas le choix : nous sommes financés à 60 % par l’Etat, et la préfecture a décidé de ne pas renouveler notre conventionnement pour l’année 2026 », explique le directeur d’AREA, José Lagorce.
Sollicitée, la préfecture s’explique dans un texte déjà envoyé au quotidien Midi libre et au site Mediapart : à l’occasion de la résorption du bidonville dit du Jas de Maurin, « la DDETS [direction départementale de l’emploi, du travail et de la solidarité] a constaté que l’association AREA freinait la démarche de suivi des situations et remettait en cause les décisions collégialement prises ». Malgré une « alerte » faite à sa direction, l’association « s’est ouvertement et publiquement opposée aux modalités de résorption », poursuit la préfecture. Elle ajoute que « la collaboration de l’association AREA avec ses partenaires associatifs et institutionnels était rendue complexe par sa position délétère, au détriment du public suivi ».
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11 commentaires
La fin d’un soutien public laisse craindre un manque d’accompagnement pour les familles dans le besoin. Quelles alternatives ?
D’autres financements locaux ou privés pourraient-ils prendre le relais ?
Cette rupture de convention met en lumière les tensions entre acteurs de terrain et administration.
Une division qui pourrait nuire à tous, en premier lieu aux bénéficiaires de ces programmes.
Dix ans d’accompagnement social qui s’achèvent brutalement. Quelles seront les conséquences pour les résidents concernés ?
Une situation inquiétante, surtout en période de difficultés sociales croissantes.
Une décision qui soulève des questions sur le rôle des associations dans les politiques sociales. Comment concilier pragmatisme et engagement ?
Une tension classique entre l’action sur le terrain et les directives institutionnelles.
Les associations sont souvent en première ligne, mais elles doivent aussi composer avec les réalités administratives.
La préfecture accuse l’association de freiner les démarches, mais les motivations exactes restent floues. Un manque de communication ?
Les dossiers comme celui-ci montrent à quel point les interprétations des engagements peuvent diverger.