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La précarité en matière de logement et la précarité alimentaire sont désormais bien identifiées. La précarité matérielle, c’est-à-dire la privation de biens de première nécessité, l’est beaucoup moins. « Elle a pourtant un impact direct, et enferme les personnes dans un cercle d’exclusion », a témoigné Amadou Sylla, délégué général de SOS Casamance, lors d’un colloque organisé, jeudi 18 décembre, à l’Assemblée nationale. Dans le quartier parisien de la Goutte-d’Or, où l’association est implantée depuis vingt ans, « une jeune fille manque l’école plusieurs jours par mois faute de protections périodiques », a-t-il donné en exemple.

Il a aussi évoqué « l’absence de fournitures et d’un coin pour faire ses devoirs, qui jouent sur la réussite scolaire », ainsi qu’une famille dont les enfants avaient des problèmes de dos, à force de dormir à même le sol. Nabil Ait Tahar, président du supermarché solidaire Icipass, à Avignon, a parlé d’un jeune effectuant un service civique au sein de l’association : « Nous nous sommes rendu compte qu’il avait des difficultés à se nourrir, et lui avons donné des produits. Mais il n’avait rien pour faire la cuisine. »

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6 commentaires

  1. Pierre S. Petit le

    Les témoignages comme ceux d’Amadou Sylla sont essentiels pour faire avancer la prise de conscience. Espérons que cette proposition de loi permettra des changements concrets.

  2. Intéressant de voir comment le manque de ressources basiques peut bloquer des jeunes dans leur éducation. C’est un cercle vicieux difficile à briser.

  3. La précision de cette notion de précarité matérielle est un sujet qui mérite vraiment d’être approfondi. Les exemples concrets cités montrent à quel point cela affecte la vie quotidienne et l’avenir des personnes.

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