Listen to the article
LETTRE D’OCÉANIE
A priori, rien ne les distingue des chats domestiques. Comme eux, ils arborent des robes à poil court noir, gris, roux, tigrées ou à écailles de tortue. Comme eux, ils sont agiles, rapides, dotés d’une excellente vision nocturne et d’une ouïe très fine. Mais les chats harets, ou chats errants, des félins retournés à l’état sauvage, se tiennent loin des hommes et se nourrissent exclusivement de la faune locale. En Nouvelle-Zélande, ils seraient plusieurs millions à arpenter quotidiennement l’archipel à la recherche de proies. Le gouvernement a annoncé le 21 novembre son intention de les éradiquer d’ici à 2050.
Ces « tueurs sans pitié », selon les mots du ministre de la protection de l’environnement, Tama Potaka, rejoindront « leurs camarades mustélidés – hermines, furets, belettes – ainsi que les rats et les opossums » sur la liste de la stratégie « Predator Free 2050 ». Etablie en 2016, elle vise à débarrasser le pays des principaux prédateurs introduits aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles à la suite de l’arrivée des colons britanniques, pour protéger une biodiversité locale particulièrement riche mais vulnérable.
Il vous reste 79.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.







9 commentaires
Intéressant: cette stratégie semble radicale, mais la faune endémique de Nouvelle-Zélande est effectivement très fragile. J’aimerais savoir quels moyens concrets seront utilisés pour éradiquer les chats sauvages.
Intéressant de voir un paysentier appliquer une stratégie aussi ambitieuse. Les méthodes utilisées seront sans doute innovantes.
C’est dommage de généraliser ainsi: tous les chats ne sont pas des tueurs sans pitié. Certains sont nécessaires à l’équilibre des écosystèmes.
La Nouvelle-Zélande est connue pour sa nature préservée. Si cette stratégie permet de protéger les espèces endémiques, elle mérite d’être étudiée.
Dépenser autant d’énergie pour tuer des chats me paraît excessif. Est-ce vraiment la priorité écologique aujourd’hui?
On pourrait peut-être envisager la stérilisation ou la gestion plutôt que l’éradication totale. Cela aurait moins d’impact sur la biodiversité.
J’espère que les compensations pour les propriétaires de chats seront prises en compte. Cela pourrait poser des problèmes sociaux.
Je comprends l’objectif, mais une élimination totale d’une espèce semble difficile, surtout sur un archipel de cette taille.
La Nouvelle-Zélande a depuis longtemps une politique agressive contre les espèces invasives. Cette fois, ils visent les chats. Les résultats seront à surveiller.