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Le débat inédit qui a eu lieu, mercredi 10 décembre, sur la défense, à l’Assemblée nationale, pendant près de quatre heures, s’est beaucoup apparenté à une forme d’exercice à double-fond. Si la discussion parlementaire a permis d’atteindre l’objectif de l’exécutif, qui était de montrer qu’un consensus est possible sur les moyens à allouer au réarmement de la France, les échanges ont malgré tout été révélateurs d’importantes fractures. A la fois sur la façon de financer cette remontée en puissance des armées, mais aussi et surtout sur l’appréciation des menaces et des adversaires censés justifier cet effort.
D’un strict point de vue comptable, le résultat du vote qui a eu lieu à l’issue de ce débat, dont la portée était symbolique car il n’engageait pas la responsabilité du gouvernement, est sans appel. Les députés ont très largement approuvé le principe d’une hausse des crédits pour la défense en 2026, soit 6,7 milliards d’euros de plus qu’en 2025 : 411 ont soutenu la proposition du gouvernement, seulement 88 s’y sont opposés (principalement issus des rangs de La France insoumise et du Parti communiste) et 22 se sont abstenus (tous issus des rangs des Ecologistes).
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9 commentaires
6,7 milliards d’euros en plus pour la défense : un effort conséquent, mais sera-t-il suffisant ?
Avec l’inflation, même les augmentations importantes peuvent sembler limitées.
L’équilibre entre dépenses militaires et investissements civils est essentiel.
La menace russe divise, mais la sécurité nationale ne devrait-elle pas être au-dessus des clivages ?
C’est une question délicate, surtout avec les tensions actuelles.
Malheureusement, la politique est rarement aussi simple.
Un débat intéressant, mais la question des financements reste cruciale pour le réarmement.
Les oppositions critiquent mais proposent-elles des alternatives solides ?
Tout à fait, gérer un budget de défense est un défi complexe.