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La justice égyptienne a levé une interdiction de voyage frappant le célèbre militant égypto-britannique des droits humains Alaa Abd El-Fattah, a dit son avocat à l’Agence France-Presse (AFP), samedi 20 décembre. Figure emblématique du soulèvement de 2011 contre le pouvoir du président Hosni Moubarak en Egypte, Alaa Abdel-Fattah, 44 ans, a passé la majeure partie de la dernière décennie derrière les barreaux.
En septembre, il avait bénéficié d’une grâce accordée par le président Abdel Fattah Al-Sissi après de longs mois d’attente et de mobilisation intense. Malgré cette grâce, les autorités égyptiennes l’avaient empêché, le mois dernier à l’aéroport du Caire, de s’envoler pour le Royaume-Uni, avait fait savoir sa sœur Sanaa Seif.
Il devait recevoir le prix Magnitsky, décerné conjointement à lui et à sa mère, la mathématicienne Laila Soueif, figure de la gauche intellectuelle. « Le procureur général a approuvé la levée du nom d’Alaa Abd El-Fattah des listes d’interdiction de voyage, sur la base d’une demande déposée de notre part », a déclaré samedi Me Khaled Ali.
Un militant emblématique de la révolution de 2011
Opposé aux autorités ayant succédé à Hosni Moubarak, Alaa Abd El-Fattah avait été arrêté pour la dernière fois en 2019, parce qu’il avait publié sur Facebook un message évoquant des violences policières, puis condamné à cinq ans de prison en 2021 pour « fausses informations », une accusation fréquemment utilisée en Egypte contre les voix dissidentes.
Deux mois avant sa libération, un tribunal du Caire avait retiré son nom de la liste des personnes soupçonnées de terrorisme, concluant qu’il n’entretenait plus aucun lien avec les Frères musulmans, mouvement interdit en Egypte.
Depuis 2022, les autorités égyptiennes ont libéré des centaines de détenus et gracié plusieurs figures de l’opposition. Les organisations de défense des droits humains estiment toutefois que des dizaines de milliers de prisonniers politiques restent détenus, des accusations rejetées par les autorités.






20 commentaires
Enfin une lueur d’espoir pour ce militant emblématique. Sa lutte pour la démocratie mérite d’être reconnue.
Je me demande si cette décision est vraiment un signe d’ouverture politique ou juste une manœuvre.
Cette décision montre peut-être une lumière au bout du tunnel pour les opposants en Égypte. À suivre.
Ou peut-être une stratégie pour apaiser la communauté internationale. Difficile de savoir.
Une décision importante pour les droits humains en Égypte. Espérons que cela ouvre la voie à plus de libertés.
Mais restera-t-il toujours en danger une fois à l’étranger ?
Le combat pour les droits humains est loin d’être terminé, mais cette nouvelle est un pas dans la bonne direction.
Oui, mais les autorités égyptiennes peuvent-elles être vraiment fiables sur ce genre de décision ?
Libérer Alaa Abd El-Fattah est une décision juste, mais il faut aller plus loin. D’autres militants attendent leur tour.
Entièrement d’accord. La justice doit être appliquée équitablement à tous.
La justice égyptienne change souvent d’avis. J’espère que cette interdiction de voyage ne sera pas rétablie plus tard.
C’est un risque réel, effectivement. La vigilance reste de mise.
Cette interdiction de voyage levée est une petite victoire, mais le combat pour la démocratie en Égypte est encore long.
Vrai, mais chaque pas compte. Ne suffit-il pas d’y croire ?
C’est une victoire pour la liberté d’expression, même si elle arrive après tant d’années de prison injuste.
Malheureusement, beaucoup restent encore en prison. Cette décision ne doit pas faire oublier les autres.
Le prix Magnitsky qu’il devait recevoir est un symbole fort de son engagement. Bravo à lui !
Ce prix récompense souvent des militants persécutés. Cela prouve l’ampleur de son combat.
Un soulagement pour sa famille, qui a tant milité pour sa libération. Ils méritent de se réunir enfin.
Sa mère et sa sœur sont aussi des figures engagées. Leur combat commun est admirable.