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Il y a des problématiques de santé qui résonnent bien au-delà des cercles de spécialistes. La hausse de la mortalité infantile, constatée depuis un peu plus d’une décennie, en fait partie. Le débat a été relancé, ces derniers mois, avec la publication de données épidémiologiques positionnant la France, jadis citée en exemple sur le sujet, en queue de peloton européen : la mortalité infantile est passée de 3,5 pour 1 000 enfants nés vivants en 2011 à 4,1 pour 1 000 en 2024, selon l’Insee ; une tendance haussière surtout portée par les décès de nouveau-nés dans le premier mois de la vie – la mortalité dite néonatale.
Les questionnements, dans l’arène politique, se sont polarisés sur l’offre de soin et la proximité des maternités. C’est dans une autre direction qu’une vaste étude publiée, le 16 septembre, dans la revue scientifique BMJ Medicine braque les projecteurs : celle des inégalités socio-économiques.
A l’origine de cette publication, des chercheurs de l’Inserm, de l’université Paris Cité, de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, de l’université Paris-Nord et de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont travaillé sur un indicateur, l’« indice de désavantage social », pour chaque commune de France hexagonale, en agrégeant différents facteurs – le revenu médian des habitants, le taux de chômage, la proportion de locataires, la part de familles monoparentales et la part d’immigrés.
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11 commentaires
Ces chiffres sont alarmants. La politique de santé publique doit être repensée pour protéger les nouveau-nés les plus vulnérables.
Absolument. Les réformes doivent être fondées sur des données claires comme celles présentées.
Les inégalités socio-économiques ont un impact frappant sur la santé des nouveau-nés. Les maternités proches ne suffisent pas.
C’est clair. Il faut aussi améliorer l’accès aux soins et aux ressources de base.
Cette étude met en lumière un problème complexe. La solution ne sera pas simple, mais c’est un pas important pour avancer.
Oui, il faut agir avec pragmatisme et éviter les débats stériles.
C’est choquant de voir la France, autrefois modèle en santé publique, reculer sur ce point crucial. Il faut des mesures urgentes.
Complètement d’accord. Les politiques doivent agir vite pour protéger les plus vulnérables.
Une triste réalité qui confirme l’importance de lutter contre les inégalités. La santé des enfants ne devrait pas dépendre du lieu de naissance.
Je ne comprends pas pourquoi la France régresse sur ce sujet. Des investigations plus approfondies sont nécessaires.
Les données sont préoccupantes, surtout quand on sait que la plupart de ces décès sont évitables. Il y a urgence.